11/06/1972

Louis XVIII 1815-1824 la Restauration

Le 20 juin 1791, date de la fuite à Varennes,
le comte de Provence quitte également sa résidence surveillée.
 Déguisé, muni d'un passeport anglais, il rejoint ainsi les Pays-Bas, via Avesnes et Maubeuge. Il se réfugie à Bruxelles puis Coblence, capitale de l’électorat de Trèves, dont un de ses oncles maternels est l’archevêque et le souverain.
Il rencontre l’empereur Léopold II et lui inspire la déclaration de Pillnitz d’août 1791 qui galvanise la Révolution française. Il refuse de reconnaître l’autorité du roi et se voit déchu de ses droits de prince du sang par l'Assemblée législative en janvier 1792.
Il tente de rentrer en France à la tête d’une armée de 14 000 hommes mais doit rebrousser chemin après la bataille de Valmy et se réfugie à Hamm en Westphalie.
En 1793, ayant appris l’exécution de son frère aîné, il se proclame « régent » pour le dauphin, lequel demeure aux mains des révolutionnaires à Paris, et le proclame « Louis XVII ».
 À la déclaration de la mort de l’enfant, le 8 juin 1795, il devient dépositaire de la couronne de France et prend le nom de Louis XVIII,
l’avènement de Napoléon détruit une nouvelle fois ses espérances.
Après l'explosion de la machine infernale rue Saint-Nicaise le 24 décembre 1800 et la découverte de la culpabilité des royalistes, Bonaparte rompt définitivement toute négociation avec eux. Louis XVIII lui demande naïvement de rétablir la monarchie avec, en contrepartie, le poste de lieutenant général; il obtient cette réponse sans ambages : « Vous ne devez pas souhaiter votre retour en France; il vous faudrait marcher sur cent mille cadavres... »
L’entrevue de Kalmar avec son frère futur Charles X, qu'il n'avait pas vu depuis douze ans, ne les rapprocha pas ; ils se quittèrent après dix-sept jours de conférences, assez mécontents l’un de l’autre : le futur Charles X reprit le chemin de Londres et Louis revint attendre à Riga la réponse du cabinet de Saint-Pétersbourg à propos d’un nouvel asile sur le sol russe. Le nouvel empereur, Alexandre Ier de Russie, qui succédait à son père le tsar Paul Ier, donna une suite favorable à sa demande et il revint à Mittau (Lettonie actuelle) où une minuscule cour d'une centaine de derniers fidèles  le suivirent9.
EN 1810, à  la mort de sa femme, il partit pour  Hartwell House, propriété du baronnet sir Henry Lee dans le comté de Buckingham, près de Londres.
Ses revenus, à cette époque, s’élevaient à 60  000 francs environ (soit 385 000 euros10) que lui payaient le gouvernement britannique et la cour du Brésil. Mais il devait mener un train de vie réduit puisque cette somme était répartie entre ses protégés et es agents dans les différentes cours d’Europe.
Au Congrès de Vienne, 
 Après la défaite de Napoléon, en 1814, les coalisés réunis au Congrès de Vienne hésitent encore sur le successeur à choisir à Napoléon. Désireux d’installer sur le trône de France un allié, mais aussi un chef légitime, ils hésitent entre Louis XVIII, dont l’impopularité est problématique, l’« Aiglon », fils de Napoléon, mais aussi le maréchal Bernadotte ou encore Eugène de Beauharnais, voire une république. Talleyrand emporte finalement l’opinion des Alliés en faveur de Louis XVIII.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Restauration_%28histoire_de_France%29
La période voit donc l'expérience d'une monarchie constitutionnelle, avec une période relative de paix dans un contexte international troublé. La Révolution industrielle provoque des bouleversements économiques et sociaux profonds. La politique ministérielle s'en ressent.
En politique intérieure, c'est un retour monarchique mais sous l'influence d'une vraie vie parlementaire, qui est marquée d'une oscillation entre Ultra-royalistes et libéraux.

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