25/04/1972

John Wyclif 1331-1384

John Wyclif (ou Wycliff, Wycliffe, ou encore Jean de Wiclef) (v. 1331-1384)1 est un théologien anglais et précurseur de la Réforme anglaise,  
et plus généralement de la Réforme protestante.
La théologie de Wyclif est la conséquence de sa philosophie. Wyclif remet radicalement en cause la notion d'autorité, en particulier spirituelle, et conteste par conséquent la hiérarchie ecclésiastique et les pouvoirs qui y sont associés : pouvoir temporel d'abord, mais aussi la presque totalité du pouvoir spirituel. S'ensuivent le rejet de la Tradition comme source de la Révélation, le rejet de la définition des sacrements et la condamnation de nombreuses pratiques religieuses comme la vie monastique, les œuvres de piété individuelle ou la possession de biens temporels par le clergé. La théologie de Wyclif fait de l’Église un être purement spirituel, rejetant son caractère incarné : la puissance absolue de Dieu s'exerce directement sur la terre, sans la médiation d'une institution4

En 1376, Wyclif expose la doctrine de l'« autorité fondée sur la grâce », selon laquelle toute autorité est accordée directement par la grâce de Dieu et perd sa valeur lorsque son détenteur est coupable de péché mortel. Pour lui, la véritable Église est l'Église invisible des chrétiens en état de grâce : Wyclif met en cause le principe de l'autorité de la hiérarchie dans l'Église et préconise la désignation du pape par tirage au sort. Il dénie aux prêtres en état de péché mortel la possibilité de remettre les fautes. Wyclif laisse clairement entendre que l'Église d'Angleterre est pécheresse et coupable de corruption. Il se gagne les faveurs d'une partie de la noblesse en voulant lui redistribuer les richesses de l’Église. Ainsi il est soutenu par Percy de Northumberland et Jean de Gand

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire