Charles V de France1, dit Charles le Sage (21 janvier 1338 - Vincennes, 16 septembre 1380 - Beauté-sur-Marne), est roi de France de 1364 à 1380. Son règne marque la fin de la première partie de la guerre de Cent Ans :
il réussit à récupérer la quasi-totalité des terres perdues par ses
prédécesseurs, restaure l'autorité de l'État et relève le royaume de ses
ruines.
. Sacré en 1364, il restaure l'autorité royale en la fondant sur l'État de droit et en poursuivant la politique de monnaie forte instaurée par les conseillers de son père.
avril 1364 Bertrand du Guesclin, à la tête de l'armée levée grâce aux impôts votés par les états généraux de 1363, reprend à Charles le Mauvais , les villes de Mantes et de Meulan puis le bat le 16 mai 1364 à la bataille de Cocherel, ce qui met fin à la guerre civile et rétablit l'autorité royale au yeux de la population, montrant que les sacrifices financiers consentis par la population pour l'effort de guerre ont été suivis d'effets sur le terrain107, et permet le sacre du roi de France le 19 mai 1364 dans la cathédrale de Reims. Le nouveau roi prend alors une décision qui marque clairement sa volonté politique : les prisonniers français pris à Cocherel sont décapités et non mis à rançon comme il est d'usage dans la guerre féodale. Ce qui signifie que la guerre privée contre le roi est à présent considérée comme de la trahison108.
1364: bataille d'Auray. Du Guesclin prisonnier lors de la dernière bataille de succession de Bretagne.Il est libéré après le paiement d'une rançon de 100 000 livres.
Par le traité d'Avignon, en mars 1365, Charles le Mauvais abandonne à Charles V ses possessions en Basse-Seine (Comté d'Évreux) en échange de la ville de Montpellier. Cet accord ne sera cependant réellement appliqué que 5 ans plus tard.
1365: Du Guesclin part à la tête des Grandes Compagnies aider Henri de Trastamare pour devenir roi de Castille.
L’objectif officiel est le suivant : mener une croisade contre l’émirat de Cordoue, ce qui nécessite de passer par la Castille. Le pape n’est pas dupe, mais ses intérêts convergent avec ceux de Charles V : il faut se débarrasser des Grandes Compagnies. Il finance donc l’expédition115.
Décembre : Il franchit les Pyrénées au col du Perthus, et arrive le 20 à Barcelonne.
1366 : Février, il arrive à Saragosse et entre en Navarre. Il reçoit le comté de Borjà
Mars, il pénètre en Castille et marche contre Pierre le Cruel alors à Burgos.
Mai, il entre à Tolède puis Séville.
Juin, il est à Cordoue.
1367 : Février : L'armée de Du Guesclin est Santo Domingo de la Calzada.
Avril 1367 : Il est fait prisonnier lors de la bataille de Najera et emmené en captivité par le prince Noir à Bordeaux.
janvier 1368: Bertrand Du Guesclin, est libéré contre une rançon de 100 000 doublons d'or de Castille
1372: http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_la_Rochelle
la flotte anglaise est anéantie par les Galères Castillanes.
Il formalise la décentralisation du pouvoir par la politique des apanages sur lesquels il garde autorité en les finançant grâce à l'instauration d'impôts durables. Ces nouvelles ressources lui permettent de doter la France d'une armée permanente qui, associée aux armées de ses frères, permet de se débarrasser des Grandes Compagnies qui ruinent le pays, puis de vaincre les Anglais. Cette victoire est aussi acquise par les succès diplomatiques qu'il obtient en retournant les vassaux gascons favorables à l'Angleterre et en isolant celle-ci du reste de l'Europe. Cette reconquête s'effectue en grande partie en encourageant le sentiment national naissant, transformant les Anglais en envahisseurs.
Son règne est enfin marqué par le grand Schisme d'Occident, qu'il n'a pas pu ou voulu empêcher.
1373 La chevauchée du duc de Lancastre (3ème fils du roi d'Angleterre http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_de_Gand)
Battu par Clisson à Sens, le duc de Lancastre ne peut rejoindre la Bretagne, il tente donc de rallier la Guyenne en traversant le Limousin157. Ses hommes sont affamés, les chevaux crevés (ou mangés), la fin de l’expédition se fait à pied et perd la moitié de ses effectifs (les défections sont nombreuses). Trop lourdes, les armures ont été jetées157. Elle est sauvée d’un désastre plus complet par les villes de Tulle, Martel et Brive qui ouvrent leurs portes sans coup férir. Mais le moral n’y est plus, la zizanie gagne les chefs : Montfort lâche la chevauchée157. L’arrivée piteuse du résidu des troupes de Jean de Lancastre à Bordeaux brise le moral des fidèles au roi d’Angleterre : les Français avancent nettement, reprenant Tulle, Martel et Brive, mais surtout en entrant dans La Réole qui verrouille le bordelais et dont les bourgeois savent ne plus pouvoir compter sur aucun secours158. Au total, entre 1369 et 1375,
les Français reprennent aux Anglais la quasi-totalité des concessions faites et des terres possédées par l’ennemi avant même le début de la guerre, exceptions faites de Calais, Cherbourg, Brest, Bordeaux, Bayonne, et de quelques forteresses dans le Massif central.
1378 Grand Schisme d'Occident
http://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_Schisme_d%27Occident
La fin de Charles de Navarre et de ses prétentions Normandes:
La trahison et la tentative de régicide de Charles de Navarre étant clairement établies, toutes les possessions de Charles de Navarre sont attaquées simultanément. En Normandie, les hommes de du Guesclin investissent tour à tour Conches, Carentan, Mortain, Avranches173. La forteresse de Bernay, tenue par Pierre du Tertre, le secrétaire du Navarrais, résiste un temps. Mais ce dernier n'a d'autre idée que d'obtenir une reddition honorable et de sauver sa vie. Il rend les armes le 20 avril. Mais Cherbourg résiste et reste aux mains des Anglais. Le 20 avril, Montpellier, possession du roi de Navarre depuis 1371, est occupée par les troupes royales, alors que les Castillans se préparent à attaquer Pampelune, capitale du royaume navarrais.
Tout l'édifice de Charles le Mauvais s'effondre en même temps que ses rêves de pouvoir. L'épreuve n'est pourtant pas finie. Le roi de Navarre doit encore essuyer l'humiliation du procès de ses hommes de confiance et la révélation publique de ses crimes. Cependant, Charles V veille à ne pas s'aliéner les Navarrais : il rencontre l'infant Charles à Senlis. Ce dernier, comme doit le faire un seigneur loyal, prend la défense de Jacques de Rue. Le roi l'avertit que les châteaux de son père vont être saisis, mais que l'infant ne sera pas privé du revenu de ses terres173.
16 sept 1380: Charles V meurt à Beauté-sur-Marne, sa résidence préférée, affaibli par la mort de sa femme survenue deux ans plus tôt. Il meurt en pleine épidémie de peste, loin de ses fils Charles et Louis qui ont été mis à l'abri à Melun186.
. Sacré en 1364, il restaure l'autorité royale en la fondant sur l'État de droit et en poursuivant la politique de monnaie forte instaurée par les conseillers de son père.
avril 1364 Bertrand du Guesclin, à la tête de l'armée levée grâce aux impôts votés par les états généraux de 1363, reprend à Charles le Mauvais , les villes de Mantes et de Meulan puis le bat le 16 mai 1364 à la bataille de Cocherel, ce qui met fin à la guerre civile et rétablit l'autorité royale au yeux de la population, montrant que les sacrifices financiers consentis par la population pour l'effort de guerre ont été suivis d'effets sur le terrain107, et permet le sacre du roi de France le 19 mai 1364 dans la cathédrale de Reims. Le nouveau roi prend alors une décision qui marque clairement sa volonté politique : les prisonniers français pris à Cocherel sont décapités et non mis à rançon comme il est d'usage dans la guerre féodale. Ce qui signifie que la guerre privée contre le roi est à présent considérée comme de la trahison108.
1364: bataille d'Auray. Du Guesclin prisonnier lors de la dernière bataille de succession de Bretagne.Il est libéré après le paiement d'une rançon de 100 000 livres.
Par le traité d'Avignon, en mars 1365, Charles le Mauvais abandonne à Charles V ses possessions en Basse-Seine (Comté d'Évreux) en échange de la ville de Montpellier. Cet accord ne sera cependant réellement appliqué que 5 ans plus tard.
1365: Du Guesclin part à la tête des Grandes Compagnies aider Henri de Trastamare pour devenir roi de Castille.
L’objectif officiel est le suivant : mener une croisade contre l’émirat de Cordoue, ce qui nécessite de passer par la Castille. Le pape n’est pas dupe, mais ses intérêts convergent avec ceux de Charles V : il faut se débarrasser des Grandes Compagnies. Il finance donc l’expédition115.
Décembre : Il franchit les Pyrénées au col du Perthus, et arrive le 20 à Barcelonne.
1366 : Février, il arrive à Saragosse et entre en Navarre. Il reçoit le comté de Borjà
Mars, il pénètre en Castille et marche contre Pierre le Cruel alors à Burgos.
Mai, il entre à Tolède puis Séville.
Juin, il est à Cordoue.
1367 : Février : L'armée de Du Guesclin est Santo Domingo de la Calzada.
Avril 1367 : Il est fait prisonnier lors de la bataille de Najera et emmené en captivité par le prince Noir à Bordeaux.
janvier 1368: Bertrand Du Guesclin, est libéré contre une rançon de 100 000 doublons d'or de Castille
la flotte anglaise est anéantie par les Galères Castillanes.
Il formalise la décentralisation du pouvoir par la politique des apanages sur lesquels il garde autorité en les finançant grâce à l'instauration d'impôts durables. Ces nouvelles ressources lui permettent de doter la France d'une armée permanente qui, associée aux armées de ses frères, permet de se débarrasser des Grandes Compagnies qui ruinent le pays, puis de vaincre les Anglais. Cette victoire est aussi acquise par les succès diplomatiques qu'il obtient en retournant les vassaux gascons favorables à l'Angleterre et en isolant celle-ci du reste de l'Europe. Cette reconquête s'effectue en grande partie en encourageant le sentiment national naissant, transformant les Anglais en envahisseurs.
Son règne est enfin marqué par le grand Schisme d'Occident, qu'il n'a pas pu ou voulu empêcher.
1373 La chevauchée du duc de Lancastre (3ème fils du roi d'Angleterre http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_de_Gand)
Battu par Clisson à Sens, le duc de Lancastre ne peut rejoindre la Bretagne, il tente donc de rallier la Guyenne en traversant le Limousin157. Ses hommes sont affamés, les chevaux crevés (ou mangés), la fin de l’expédition se fait à pied et perd la moitié de ses effectifs (les défections sont nombreuses). Trop lourdes, les armures ont été jetées157. Elle est sauvée d’un désastre plus complet par les villes de Tulle, Martel et Brive qui ouvrent leurs portes sans coup férir. Mais le moral n’y est plus, la zizanie gagne les chefs : Montfort lâche la chevauchée157. L’arrivée piteuse du résidu des troupes de Jean de Lancastre à Bordeaux brise le moral des fidèles au roi d’Angleterre : les Français avancent nettement, reprenant Tulle, Martel et Brive, mais surtout en entrant dans La Réole qui verrouille le bordelais et dont les bourgeois savent ne plus pouvoir compter sur aucun secours158. Au total, entre 1369 et 1375,
les Français reprennent aux Anglais la quasi-totalité des concessions faites et des terres possédées par l’ennemi avant même le début de la guerre, exceptions faites de Calais, Cherbourg, Brest, Bordeaux, Bayonne, et de quelques forteresses dans le Massif central.
1378 Grand Schisme d'Occident
La fin de Charles de Navarre et de ses prétentions Normandes:
La trahison et la tentative de régicide de Charles de Navarre étant clairement établies, toutes les possessions de Charles de Navarre sont attaquées simultanément. En Normandie, les hommes de du Guesclin investissent tour à tour Conches, Carentan, Mortain, Avranches173. La forteresse de Bernay, tenue par Pierre du Tertre, le secrétaire du Navarrais, résiste un temps. Mais ce dernier n'a d'autre idée que d'obtenir une reddition honorable et de sauver sa vie. Il rend les armes le 20 avril. Mais Cherbourg résiste et reste aux mains des Anglais. Le 20 avril, Montpellier, possession du roi de Navarre depuis 1371, est occupée par les troupes royales, alors que les Castillans se préparent à attaquer Pampelune, capitale du royaume navarrais.
Tout l'édifice de Charles le Mauvais s'effondre en même temps que ses rêves de pouvoir. L'épreuve n'est pourtant pas finie. Le roi de Navarre doit encore essuyer l'humiliation du procès de ses hommes de confiance et la révélation publique de ses crimes. Cependant, Charles V veille à ne pas s'aliéner les Navarrais : il rencontre l'infant Charles à Senlis. Ce dernier, comme doit le faire un seigneur loyal, prend la défense de Jacques de Rue. Le roi l'avertit que les châteaux de son père vont être saisis, mais que l'infant ne sera pas privé du revenu de ses terres173.
16 sept 1380: Charles V meurt à Beauté-sur-Marne, sa résidence préférée, affaibli par la mort de sa femme survenue deux ans plus tôt. Il meurt en pleine épidémie de peste, loin de ses fils Charles et Louis qui ont été mis à l'abri à Melun186.
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