Charles VI de France, dit « Charles le Bien-Aimé »1 ou encore « Charles le Fol »2 comme il a été surnommé au XIXe siècle (né à Paris, le 3 décembre 1368 - mort à Paris, le 21 octobre 1422) fut roi de France de 1380 à 1422. Fils du roi Charles V et de Jeanne de Bourbon, il est sacré roi du vivant de son père. Il est le quatrième roi de la branche dite de Valois de la dynastie capétienne.
à la mort du roi Charles V son fils Charles VI est mineur.
La reine est décédée avant Charles V. Théoriquement la régence aurait dû échoir à Louis d'Anjou et la garde des enfants à Philippe de Bourgogne. Louis se montre gourmand et, usurpant ses prérogatives, détourne le trésor royal par la force. Ses frères et cousins le poussent à faire reconnaitre la majorité du roi dès le 2 octobre4. Charles VI est sacré le 4 novembre 1380 : la régence n'aura duré que deux mois.
Le 30 novembre 1380 est mis sur pied un système collégial de gouvernement4. Les oncles ont la direction du Conseil pour lequel ils choisissent ensemble douze membres. Les oncles du roi évincent les conseillers de Charles V et se partagent la régence et donc les recettes fiscales, jusqu'en 1388. Dès lors, leurs principautés deviennent indépendantes de fait5. Louis, de par son degré d'aînesse, a la présidence, Philippe le Hardi est occupé par les affaires de Flandre, Jean de Berry doit gérer son immense apanage qui représente le tiers du royaume5. Louis d'Anjou garde donc les mains libres; cependant Philippe, qui conserve la garde des enfants, a une carte à jouer importante: il peut inspirer au roi la politique à mener.
1 MARS 1382 La révolte des Maillotins . Les émeutiers armés de maillets de plomb s'en prennent aux fermiers généraux et quadrillent la ville. C'est Philippe de Bourgogne qui mène les négociations pour le Conseil du roi. Il accepte la remise en liberté de quatre bourgeois emprisonnés, mais les émeutiers libèrent aussi tous les autres prisonniers de droit commun ou politiques12. Les bourgeois parisiens, inquiets de ce que les Maillotins pourraient se retourner contre eux, se décident à négocier.
L'Occident est déchiré par le grand schisme,
du fait de leurs alliances anglaises, les Flamands sont suspects de passer sous l’obédience du pape Urbain VI
et Clément VII soutient l'expédition française, ce qui permet d'en faire une croisade19.
C'est une armée à la hauteur de l'enjeu qui se met en marche derrière le jeune Charles VI: elle compte au moins 20 000 hommes20. Philippe en fait naturellement partie à la tête de 2000 hommes21. C'est surtout une armée rodée qui a chassé les anglais du royaume et qui est invaincue depuis 1369. À sa vue, les villes flamandes se soumettent les unes après les autres payant un tribut qui finance l'expédition. Le but est d'écraser Artevelde en bataille rangée pour rétablir l'autorité royale.
27 novembre 1382: Voyant que le pays se dérobe, il se retourne et rencontre l'Ost royal à Roosebeke
Avant de regagner Paris, Charles VI tient à montrer sa détermination d'en finir avec la révolte flamande. Il décide de détruire et brûler la ville de Courtrai, laquelle était devenue le symbole de la résistance flamande après la débâcle de la chevalerie française en 1302.
avril 1385,Dévaluation du franc: cédant aux pressions des milieux d'affaires, le roi dévalue le franc et augmente le prix du marc de métal précieux. L'effet de cette politique associée au retour de la paix est très favorable, l'économie est relancée. La paix est enfin faite entre les sujets qui ont accepté l'impôt et le roi qui apporte paix et prospérité économique
18 décembre 1385 traité de Tournai qui rétablit la paix dans le comté de Flandre.
L’affaire de Bretagne été 1387,
Olivier de Clisson, connétable de France est l’un des plus fidèles serviteur du roi de France et de l’État. Depuis Charles V, le connétable est forcément breton : pour pouvoir constituer une armée permanente il fallait rallier les grandes compagnies, dont beaucoup sont constituées de Bretons levés pour les besoins de la guerre de Succession de Bretagne.
Le duc de Bretagne convoque Olivier de Clisson comme toute la noblesse de Bretagne à un parlement à Vannes où il le fait jeter au cachot. Preuve de la popularité du connétable en Bretagne, le duché est à deux doigts de se soulever à la nouvelle de son enlèvement. Ce dernier ne s’en sort que délesté de 100 000 francs et contraint à un traité désastreux.
1388: le roi s'affranchit de la tutelle de ses oncles
Les marmousets étaient les conseillers de Charles VI de France. Ils n'étaient pas issus du peuple, ils n'étaient pas des princes, ni des fonctionnaires, Ces hommes étaient dotés d'une autre qualité, la solidarité entre eux.http://fr.wikipedia.org/wiki/Marmouset_%28conseiller_du_roi%29
1392: La folie
Le roi marche contre Jean IV, duc de Bretagne, qui donne asile à Pierre de Craon, l'homme qui a tenté d'assassiner le connétable Olivier V de Clisson. Comme il entre dans le Mans, par une chaleur accablante, un vieillard en haillons apostrophe le roi en ces termes : « Ne chevauche pas plus avant, noble roi, tu es trahi ! ». Malgré la fréquence de ce genre d'apparitions à la cour, le roi n'en demeure pas moins troublé. Selon Froissart, au sortir de la forêt, alors que le soleil écrasant et la fatigue de l'étape plongent l'escorte dans la somnolence, un page s'endort et laisse tomber sa lance sur le casque d'un second. Le fracas réveille Charles, qui entre alors dans un état de folie frénétique. Il dégaine son épée et crie au complot en attaquant les gens de sa suite. Le duc d'Orléans s'enfuit.
Le roi est finalement maîtrisé après avoir tué quatre hommes. Charles est lié sur un chariot et perd connaissance, sa mort ne fait alors aucun doute parmi les nobles de la cour. Il reste inconscient deux jours, puis il se rétablit. Le règne de Charles devient alors une alternance de périodes de folie et de rémission durant lesquelles il s'efforce de gouverner59.
1407 guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons
Le contexte historique est celui de la guerre de Cent Ans et du grand schisme d'Occident. Le conflit trouve ses racines sous le règne de Charles VI.
En fait, ce sont deux systèmes économiques, sociétaux et religieux différents qui se font face. D'une part la France, pays très favorisé par l'agriculture, avec un système féodal et religieux fort. D'autre part l'Angleterre, au climat pluvieux favorisant les pâturages et donc l'élevage des ovins, qui vend sa laine aux drapiers de Flandre : pays où l'artisanat, la bourgeoisie et les villes prennent de l'importance. Les Bourguignons sont favorables au modèle anglais (d'autant plus que la Flandre appartient au duché de Bourgogne), tandis que les Armagnacs défendent le modèle français. De la même manière, le grand schisme d'occident a entraîné l'élection d'un antipape qui siège à Avignon (Clément VII) et est soutenu par les Armagnacs, alors que le pape de Rome (Urbain VI) est soutenu par les Anglais.
1413 la révolte des Cabochiens
La révolte des Cabochiens est un épisode de la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons. Au printemps 1413, Jean sans Peur, duc de Bourgogne parvient à soulever le peuple de Paris et à imposer une réforme appelée ordonnance des cabochiens. Mais après quelques mois les Parisiens aspirent à un retour à l'ordre et les Armagnacs reprennent l'ascendant.
http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9volte_des_Cabochiens
1415: Azincourt
La guerre de Cent Ans continue. Henri V, roi d'Angleterre, profitant de ces troubles, arme contre la France : il remporte la bataille d'Azincourt en 1415. Il s'empare de la Normandie,
mai 1420 traité de Troyes
Henri V se marie le 2 juin avec Catherine, fille de Charles VI .
Allié avec le jeune duc de Bourgogne, Philippe le Bon, et avec la reine Isabeau elle-même,
il se fait couronner roi de France (1421),
Celui-ci conserve néanmoins le titre de roi : son fils, futur Charles VII, gouverne en qualité de régent les États qui lui restent.
Charles VI meurt le 21 octobre 1422 à l'hôtel Saint-Paul à Paris. Charles VI est inhumé dans la basilique Saint-Denis, où il sera rejoint ultérieurement par Isabeau de Bavière.
Selon le traité de Troyes, son successeur devait être Henri VI d'Angleterre, fils d'Henri V, qui est mort en août 1322.
mais de nombreuses personnes, estiment le traité invalide, arguant que le roi l'avait signé sous l'emprise de la folie.
à la mort du roi Charles V son fils Charles VI est mineur.
La reine est décédée avant Charles V. Théoriquement la régence aurait dû échoir à Louis d'Anjou et la garde des enfants à Philippe de Bourgogne. Louis se montre gourmand et, usurpant ses prérogatives, détourne le trésor royal par la force. Ses frères et cousins le poussent à faire reconnaitre la majorité du roi dès le 2 octobre4. Charles VI est sacré le 4 novembre 1380 : la régence n'aura duré que deux mois.
Le 30 novembre 1380 est mis sur pied un système collégial de gouvernement4. Les oncles ont la direction du Conseil pour lequel ils choisissent ensemble douze membres. Les oncles du roi évincent les conseillers de Charles V et se partagent la régence et donc les recettes fiscales, jusqu'en 1388. Dès lors, leurs principautés deviennent indépendantes de fait5. Louis, de par son degré d'aînesse, a la présidence, Philippe le Hardi est occupé par les affaires de Flandre, Jean de Berry doit gérer son immense apanage qui représente le tiers du royaume5. Louis d'Anjou garde donc les mains libres; cependant Philippe, qui conserve la garde des enfants, a une carte à jouer importante: il peut inspirer au roi la politique à mener.
1 MARS 1382 La révolte des Maillotins . Les émeutiers armés de maillets de plomb s'en prennent aux fermiers généraux et quadrillent la ville. C'est Philippe de Bourgogne qui mène les négociations pour le Conseil du roi. Il accepte la remise en liberté de quatre bourgeois emprisonnés, mais les émeutiers libèrent aussi tous les autres prisonniers de droit commun ou politiques12. Les bourgeois parisiens, inquiets de ce que les Maillotins pourraient se retourner contre eux, se décident à négocier.
L'Occident est déchiré par le grand schisme,
du fait de leurs alliances anglaises, les Flamands sont suspects de passer sous l’obédience du pape Urbain VI
et Clément VII soutient l'expédition française, ce qui permet d'en faire une croisade19.
C'est une armée à la hauteur de l'enjeu qui se met en marche derrière le jeune Charles VI: elle compte au moins 20 000 hommes20. Philippe en fait naturellement partie à la tête de 2000 hommes21. C'est surtout une armée rodée qui a chassé les anglais du royaume et qui est invaincue depuis 1369. À sa vue, les villes flamandes se soumettent les unes après les autres payant un tribut qui finance l'expédition. Le but est d'écraser Artevelde en bataille rangée pour rétablir l'autorité royale.
27 novembre 1382: Voyant que le pays se dérobe, il se retourne et rencontre l'Ost royal à Roosebeke
Avant de regagner Paris, Charles VI tient à montrer sa détermination d'en finir avec la révolte flamande. Il décide de détruire et brûler la ville de Courtrai, laquelle était devenue le symbole de la résistance flamande après la débâcle de la chevalerie française en 1302.
avril 1385,Dévaluation du franc: cédant aux pressions des milieux d'affaires, le roi dévalue le franc et augmente le prix du marc de métal précieux. L'effet de cette politique associée au retour de la paix est très favorable, l'économie est relancée. La paix est enfin faite entre les sujets qui ont accepté l'impôt et le roi qui apporte paix et prospérité économique
18 décembre 1385 traité de Tournai qui rétablit la paix dans le comté de Flandre.
L’affaire de Bretagne été 1387,
Olivier de Clisson, connétable de France est l’un des plus fidèles serviteur du roi de France et de l’État. Depuis Charles V, le connétable est forcément breton : pour pouvoir constituer une armée permanente il fallait rallier les grandes compagnies, dont beaucoup sont constituées de Bretons levés pour les besoins de la guerre de Succession de Bretagne.
Le duc de Bretagne convoque Olivier de Clisson comme toute la noblesse de Bretagne à un parlement à Vannes où il le fait jeter au cachot. Preuve de la popularité du connétable en Bretagne, le duché est à deux doigts de se soulever à la nouvelle de son enlèvement. Ce dernier ne s’en sort que délesté de 100 000 francs et contraint à un traité désastreux.

Les marmousets étaient les conseillers de Charles VI de France. Ils n'étaient pas issus du peuple, ils n'étaient pas des princes, ni des fonctionnaires, Ces hommes étaient dotés d'une autre qualité, la solidarité entre eux.http://fr.wikipedia.org/wiki/Marmouset_%28conseiller_du_roi%29
1392: La folie
Le roi marche contre Jean IV, duc de Bretagne, qui donne asile à Pierre de Craon, l'homme qui a tenté d'assassiner le connétable Olivier V de Clisson. Comme il entre dans le Mans, par une chaleur accablante, un vieillard en haillons apostrophe le roi en ces termes : « Ne chevauche pas plus avant, noble roi, tu es trahi ! ». Malgré la fréquence de ce genre d'apparitions à la cour, le roi n'en demeure pas moins troublé. Selon Froissart, au sortir de la forêt, alors que le soleil écrasant et la fatigue de l'étape plongent l'escorte dans la somnolence, un page s'endort et laisse tomber sa lance sur le casque d'un second. Le fracas réveille Charles, qui entre alors dans un état de folie frénétique. Il dégaine son épée et crie au complot en attaquant les gens de sa suite. Le duc d'Orléans s'enfuit.
Le roi est finalement maîtrisé après avoir tué quatre hommes. Charles est lié sur un chariot et perd connaissance, sa mort ne fait alors aucun doute parmi les nobles de la cour. Il reste inconscient deux jours, puis il se rétablit. Le règne de Charles devient alors une alternance de périodes de folie et de rémission durant lesquelles il s'efforce de gouverner59.
1393: Le Bal des ardents
Article détaillé : Bal des ardents.
à l'occasion du mariage de son amie Catherine l'Allemande, la reine Isabeau de Bavière,
épouse de Charles VI, ordonne un bal masqué pour distraire le roi.
Charles VI et cinq seigneurs se déguisent en « sauvages » hirsutes, et
s'enduisent le corps d'étoupe
et de poix, matière hautement inflammable. La fête bat son plein et,
pour mieux voir les costumes, le duc d'Orléans approche une torche. Les
hommes s'enflamment comme papier. C'est la confusion, et tandis que la
reine perd connaissance, la duchesse de Berry a le réflexe d'envelopper
le roi dans sa longue robe. Ainsi, elle l'empêche de se mouvoir, et elle
étouffe les flammes. Quatre autres danseurs n'ont pas cette chance et
périssent. Cet épisode affecte fortement le roi, et sa folie s'aggrave
après ce sinistre « bal des ardents ».1407 guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons
Le contexte historique est celui de la guerre de Cent Ans et du grand schisme d'Occident. Le conflit trouve ses racines sous le règne de Charles VI.
En fait, ce sont deux systèmes économiques, sociétaux et religieux différents qui se font face. D'une part la France, pays très favorisé par l'agriculture, avec un système féodal et religieux fort. D'autre part l'Angleterre, au climat pluvieux favorisant les pâturages et donc l'élevage des ovins, qui vend sa laine aux drapiers de Flandre : pays où l'artisanat, la bourgeoisie et les villes prennent de l'importance. Les Bourguignons sont favorables au modèle anglais (d'autant plus que la Flandre appartient au duché de Bourgogne), tandis que les Armagnacs défendent le modèle français. De la même manière, le grand schisme d'occident a entraîné l'élection d'un antipape qui siège à Avignon (Clément VII) et est soutenu par les Armagnacs, alors que le pape de Rome (Urbain VI) est soutenu par les Anglais.
1413 la révolte des Cabochiens
La révolte des Cabochiens est un épisode de la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons. Au printemps 1413, Jean sans Peur, duc de Bourgogne parvient à soulever le peuple de Paris et à imposer une réforme appelée ordonnance des cabochiens. Mais après quelques mois les Parisiens aspirent à un retour à l'ordre et les Armagnacs reprennent l'ascendant.
http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9volte_des_Cabochiens
1415: Azincourt
La guerre de Cent Ans continue. Henri V, roi d'Angleterre, profitant de ces troubles, arme contre la France : il remporte la bataille d'Azincourt en 1415. Il s'empare de la Normandie,
mai 1420 traité de Troyes
Henri V se marie le 2 juin avec Catherine, fille de Charles VI .
Allié avec le jeune duc de Bourgogne, Philippe le Bon, et avec la reine Isabeau elle-même,
il se fait couronner roi de France (1421),
Celui-ci conserve néanmoins le titre de roi : son fils, futur Charles VII, gouverne en qualité de régent les États qui lui restent.
Charles VI meurt le 21 octobre 1422 à l'hôtel Saint-Paul à Paris. Charles VI est inhumé dans la basilique Saint-Denis, où il sera rejoint ultérieurement par Isabeau de Bavière.
Selon le traité de Troyes, son successeur devait être Henri VI d'Angleterre, fils d'Henri V, qui est mort en août 1322.
mais de nombreuses personnes, estiment le traité invalide, arguant que le roi l'avait signé sous l'emprise de la folie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire