21 déc 1988
L'attentat du vol 103 Pan Am a eu lieu le contre un Boeing 747-100 (Immatriculé Clipper Maid of the Sea) de l'ancienne compagnie américaine Pan American World Airways, qui assurait la liaison Londres – New York. Il explosa au-dessus du village de Lockerbie en Écosse et
causa la mort de 270 personnes (259 passagers et membres d'équipage, ainsi que onze villageois).
À la suite du refus libyen d'extrader ses ressortissants, le Conseil de sécurité adopta la Résolution 748 le 31 mars 1992 prévoyant la suspension du trafic aérien vers et à partir de la Libye ainsi que l'interdiction de toute vente d'armes à ce pays. Des sanctions supplémentaires sont ajoutées dans la Résolution 883 qui est adoptée le 11 novembre 1993 : les avoirs libyens à l'étranger devraient être gelés (y compris les revenus pétroliers qui représentent 96 % des exportations) et l'exportation vers ce pays de matériaux destinés à l'industrie pétrolière et gazière seraient interdits. De plus, les bureaux à l'étranger de la compagnie aérienne libyenne devraient également être fermés et l'aide à l'aviation civile libyenne (vente de pièces détachées, formation de pilotes, etc.) interrompue.
Ainsi, le Conseil de sécurité de l'ONU s'aligne sur le régime de sanctions déjà prévu par les États-Unis.
Ces mêmes États-Unis vont, par la suite, encore plus loin en adoptant une loi de sanction à l'encontre de l'Iran et la Libye, qui prévoit des mesures contre toute instance coopérant avec ces deux pays (alors que les investissements étrangers dans l'industrie pétrolière et gazière de l'Iran et de la Libye se chiffrent à 40 millions de dollars par an).
Un nouveau coup de théâtre vient conforter cette hypothèse deux ans plus tard (juillet 2007), quand l'ingénieur suisse en électronique Ulrich Lumpert reconnaît avoir fourni à la police écossaise le fragment de « retardateur », présenté comme trouvé sur les lieux du crash par la justice écossaise8. Lumpert, qui travaillait pour la société fabriquant ce composant, avait également expertisé cette pièce à conviction lors du procès. Il a attendu que le délai de prescription soit passé pour minimiser les risques encourus pour faux témoignage9.
En octobre 2007, on apprend que le commerçant Maltais Tony Gauci (en), principal témoin à charge, se serait vu offrir une enveloppe de 2 millions de dollars, à la demande des inspecteurs chargés de l'enquête, en échange du faux témoignage ayant permis la condamnation à perpétuité d'Abdel Basset al-Megrahi10. Une révision du jugement a été accordée à Abdel Basset al-Megrahi par la commission écossaise des révisions, celle-ci reconnaissant qu'il aurait pu être victime d'une erreur judiciaire. En 2007, l'ancien diplomate britannique Patrick Haseldine (en) adresse une pétition de 80 signatures au Premier ministre, Gordon Brown, pour lui demander de soutenir auprès de l'ONU l'idée d'une enquête sur la mort du commissaire de l'ONU pour la Namibie, Bernt Carlsson (en) dans l'attentat de Lockerbie11.
Selon Yves Bonnet, ancien directeur de la DST (contre espionnage français), cet attentat aurait été commis sous l'inspiration et le financement de l'Iran pour discréditer Kadhafi12. Mais le principal mobile de l'Iran aurait été la vengeance après la destruction d'un Airbus iranien (le vol 655 Iran Air) par des missiles tirés d'un navire de guerre américain, l' USS Vincennes, quelques mois avant Lockerbie : l'Ayatollah Khomeyni avait promis, à cette occasion, à l'Amérique "une pluie de sang"13.
La télévision publique britannique, Channel 4, a révélé de nouvelles informations, le 20 décembre 2013. Selon son rapport, des hauts responsables syriens ont affirmé que le Front Populaire pour la Libération de la Palestine – Commandement Général (FPLP-CG), dirigé par Ahmed Jibril, était derrière l'attentat de Lockerbie en 198814. Depuis près de deux décennies, la responsabilité de l'attentat a été placée sur la Libye. Maintenant, une transcription d'un entretien de 2001 avec un membre de la CIA, le Dr. Richard Fuisz, dans un palais de justice aux États-Unis, expose la culpabilité de l'organisation terroriste palestinienne. Fuisz a affirmé que durant les années 1990-1995, entre 10 et 15 responsables militaires syriens lui ont dit que le FPLP-CG basé en Syrie était responsable. Selon son témoignage, les responsables syriens étaient en contact constant avec le leader de l'organisation, Jibril, et qu'il était le cerveau derrière l'attentat15.
L'attentat du vol 103 Pan Am a eu lieu le contre un Boeing 747-100 (Immatriculé Clipper Maid of the Sea) de l'ancienne compagnie américaine Pan American World Airways, qui assurait la liaison Londres – New York. Il explosa au-dessus du village de Lockerbie en Écosse et
causa la mort de 270 personnes (259 passagers et membres d'équipage, ainsi que onze villageois).
La communauté internationale condamne la Libye
En 1992, malgré les doutes à cette époque, les États-Unis et la Grande-Bretagne ont obtenu gain de cause au Conseil de sécurité des Nations unies qui, le 21 janvier 1992, exige que la Libye extrade les deux suspects vers les États-Unis ou la Grande Bretagne. Le Conseil de sécurité exige également que la Libye coopère avec la France dans l'enquête sur un autre attentat contre un avion de la compagnie française UTA au-dessus du Niger, qui avait provoqué la mort de 170 passagers et membres d'équipage, et pour lequel un juge français suspecte quatre libyens d'avoir posé une bombe à bord de l'appareil.À la suite du refus libyen d'extrader ses ressortissants, le Conseil de sécurité adopta la Résolution 748 le 31 mars 1992 prévoyant la suspension du trafic aérien vers et à partir de la Libye ainsi que l'interdiction de toute vente d'armes à ce pays. Des sanctions supplémentaires sont ajoutées dans la Résolution 883 qui est adoptée le 11 novembre 1993 : les avoirs libyens à l'étranger devraient être gelés (y compris les revenus pétroliers qui représentent 96 % des exportations) et l'exportation vers ce pays de matériaux destinés à l'industrie pétrolière et gazière seraient interdits. De plus, les bureaux à l'étranger de la compagnie aérienne libyenne devraient également être fermés et l'aide à l'aviation civile libyenne (vente de pièces détachées, formation de pilotes, etc.) interrompue.
Ainsi, le Conseil de sécurité de l'ONU s'aligne sur le régime de sanctions déjà prévu par les États-Unis.
Ces mêmes États-Unis vont, par la suite, encore plus loin en adoptant une loi de sanction à l'encontre de l'Iran et la Libye, qui prévoit des mesures contre toute instance coopérant avec ces deux pays (alors que les investissements étrangers dans l'industrie pétrolière et gazière de l'Iran et de la Libye se chiffrent à 40 millions de dollars par an).
Doutes sérieux
En août 2005, un ancien haut responsable de la police écossaise désirant rester anonyme, ayant participé à l'enquête, affirme que la CIA aurait « écrit le scénario » accusant la Libye. Il affirme que la pièce à conviction décisive, un fragment de circuit intégré du détonateur, a été « fabriquée » et « déposée » par des agents de la CIA qui enquêtaient sur la tragédie7.Un nouveau coup de théâtre vient conforter cette hypothèse deux ans plus tard (juillet 2007), quand l'ingénieur suisse en électronique Ulrich Lumpert reconnaît avoir fourni à la police écossaise le fragment de « retardateur », présenté comme trouvé sur les lieux du crash par la justice écossaise8. Lumpert, qui travaillait pour la société fabriquant ce composant, avait également expertisé cette pièce à conviction lors du procès. Il a attendu que le délai de prescription soit passé pour minimiser les risques encourus pour faux témoignage9.
En octobre 2007, on apprend que le commerçant Maltais Tony Gauci (en), principal témoin à charge, se serait vu offrir une enveloppe de 2 millions de dollars, à la demande des inspecteurs chargés de l'enquête, en échange du faux témoignage ayant permis la condamnation à perpétuité d'Abdel Basset al-Megrahi10. Une révision du jugement a été accordée à Abdel Basset al-Megrahi par la commission écossaise des révisions, celle-ci reconnaissant qu'il aurait pu être victime d'une erreur judiciaire. En 2007, l'ancien diplomate britannique Patrick Haseldine (en) adresse une pétition de 80 signatures au Premier ministre, Gordon Brown, pour lui demander de soutenir auprès de l'ONU l'idée d'une enquête sur la mort du commissaire de l'ONU pour la Namibie, Bernt Carlsson (en) dans l'attentat de Lockerbie11.
Selon Yves Bonnet, ancien directeur de la DST (contre espionnage français), cet attentat aurait été commis sous l'inspiration et le financement de l'Iran pour discréditer Kadhafi12. Mais le principal mobile de l'Iran aurait été la vengeance après la destruction d'un Airbus iranien (le vol 655 Iran Air) par des missiles tirés d'un navire de guerre américain, l' USS Vincennes, quelques mois avant Lockerbie : l'Ayatollah Khomeyni avait promis, à cette occasion, à l'Amérique "une pluie de sang"13.
La télévision publique britannique, Channel 4, a révélé de nouvelles informations, le 20 décembre 2013. Selon son rapport, des hauts responsables syriens ont affirmé que le Front Populaire pour la Libération de la Palestine – Commandement Général (FPLP-CG), dirigé par Ahmed Jibril, était derrière l'attentat de Lockerbie en 198814. Depuis près de deux décennies, la responsabilité de l'attentat a été placée sur la Libye. Maintenant, une transcription d'un entretien de 2001 avec un membre de la CIA, le Dr. Richard Fuisz, dans un palais de justice aux États-Unis, expose la culpabilité de l'organisation terroriste palestinienne. Fuisz a affirmé que durant les années 1990-1995, entre 10 et 15 responsables militaires syriens lui ont dit que le FPLP-CG basé en Syrie était responsable. Selon son témoignage, les responsables syriens étaient en contact constant avec le leader de l'organisation, Jibril, et qu'il était le cerveau derrière l'attentat15.
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