17/09/1986

Attentat de la rue de Rennes septembre 1986

devant le magasin Tati (et le siège du magazine Le Point1), situé dans la rue de Rennes, dans le 6e arrondissement de Paris.
Il fit 7 morts et 55 blessés.
C'est le dernier et le plus meurtrier d'une série de treize attentats 
qui débute au mois de février 19852 
et qui a fait treize morts et près de 300 blessés : 
explosion d'une bombe au magasin Marks & Spencer du boulevard Haussmann (1 mort et 14 blessés, le 23 février 1985), 
deux explosions au sous-sol des Galeries Lafayette et au rez-de-chaussée du Printemps Haussmann (43 blessés, le 7 décembre 1985, attentat perpétré par le Hezbollah selon l'enquête de Louis Caprioli), 
explosion au rez-de-chaussée de la galerie marchande de l’hôtel Claridge sur les Champs-Élysées (1 mort, le 3 février 19863), 
explosion au sous-sol de la librairie Gibert-Jeune, place Saint-Michel (5 blessés, le 4 février 1986), explosion au magasin Fnac-Sport du Forum des Halles (22 blessés, le 5 février 1986), 
attentat par explosif dans la galerie Point Show, avenue des Champs-Élysées (2 morts et 29 blessés, le 20 mars 1986), 
explosion dans la cafétéria du magasin Casino au centre commercial Les Quatre Temps à la Défense (54 blessés, le 12 septembre 1986)4. Cette période va être nommée « septembre noir »5.

Le 17 septembre 1986, Robert Pandraud et Charles Pasqua, ministre de l'Intérieur, font imprimer 200 000 affiches promettant un million de francs6pour tout renseignement « valable » permettant d'arrêter les terroristes7, affiches mentionnant les suspects Robert et Maurice Ibrahim Abdallah, les frères de Georges Ibrahim Abdallah, Robert ayant été vu par un témoin sur les lieux de l'attentat5.
Cet attentat est revendiqué par le « Comité de solidarité avec les prisonniers politiques arabes et du Proche-Orient » (C.S.P.P.A.), un faux nom dissimulant le Hezbollah, qui réclamait la libération de trois chefs terroristes emprisonnés en France : le chef libanais Georges Ibrahim Abdallah, l'islamiste libanais Anis Naccache et le marxiste arménien Varoudjan Garbidjan. Le chef du commando terroriste responsable des attaques, Fouad Ali Salah, est arrêté en mars 1987 au cours d'une enquête diligentée par Alain Marsaud, chef du Service central de lutte antiterroriste au Parquet de Paris et instruite par le magistrat Gilles Boulouque. Il avait recruté ses complices dans une mosquée tabir et était en relation avec Wahid Gordji soupçonné d'être le responsable du renseignement iranien en France8.
 

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