Au début des années 1970, le régime autoritaire de l'Estado Novo continuait de faire peser une chape de plomb sur le pays depuis les années 1930. Le premier ministre António de Oliveira Salazar, son créateur, avait quitté le pouvoir pour raisons de santé en 1968 et était mort en 1970. Il avait été remplacé à la tête du régime par Marcelo Caetano,
dont les tentatives de réforme politique furent annihilées par
l'inertie du régime et surtout l'omnipotence de la police secrète et
militaire, la PIDE.
Or le régime était vieillissant, paraissant ankylosé dans un monde occidental en pleine mutation culturelle et intellectuelle. Les colonies africaines – le Mozambique, l'Angola, la Guinée-Bissau, Sao Tomé-et-Principe, le Cap-Vert – entraînées par le mouvement de la décolonisation, étaient en révolte depuis le début des années 1960 et forçaient le régime à investir de plus en plus d'énergie dans une vaine guerre de pacification visant à garder la mainmise du Portugal sur les restes de son empire colonial. Une telle guerre était dans la même logique que toutes celles provoquées par les autres puissances coloniales.
La jeunesse, entraînée par la conscription, et les officiers engagés dans cette guerre étaient confrontés par eux-mêmes à l'impasse dans laquelle s'engageait le régime. La guerre coloniale devenait le terreau de la révolution par les dissensions qu'elle créait dans la société civile et militaire.
Ce que l'on nomme « révolution » est d'abord un coup d'État organisé par des militaires, radicalisés suite à l'échec de la guerre coloniale menée par le Portugal et les sacrifices humains. Ce coup d'État, soutenu par le peuple, provoque une révolution qui va durer deux ans et changer les structures de la nation, à la fois politiquement, économiquement, socialement et culturellement2. Si le renversement du régime provoque un enthousiasme unanime, les jours qui suivent vont faire apparaître des divisions profondes sur la voie à suivre.
La révolution des Œillets offre la particularité de voir des militaires abattre un régime sans pour autant instaurer un régime autoritaire. Ils sont en effet porteurs d'un projet démocratique : mise en place d'un gouvernement civil, organisation d'élections libres et décolonisation. La fin de ce qui était appelé l'Estado Novo, le régime salazariste, va permettre au pays de sortir de son isolement.
Cet événement s'inscrit dans le vaste mouvement de démocratisation qui touchera bientôt l'Espagne, la Grèce, l'Amérique Latine et enfin l'Europe de l'Est.
Or le régime était vieillissant, paraissant ankylosé dans un monde occidental en pleine mutation culturelle et intellectuelle. Les colonies africaines – le Mozambique, l'Angola, la Guinée-Bissau, Sao Tomé-et-Principe, le Cap-Vert – entraînées par le mouvement de la décolonisation, étaient en révolte depuis le début des années 1960 et forçaient le régime à investir de plus en plus d'énergie dans une vaine guerre de pacification visant à garder la mainmise du Portugal sur les restes de son empire colonial. Une telle guerre était dans la même logique que toutes celles provoquées par les autres puissances coloniales.
La jeunesse, entraînée par la conscription, et les officiers engagés dans cette guerre étaient confrontés par eux-mêmes à l'impasse dans laquelle s'engageait le régime. La guerre coloniale devenait le terreau de la révolution par les dissensions qu'elle créait dans la société civile et militaire.
Ce que l'on nomme « révolution » est d'abord un coup d'État organisé par des militaires, radicalisés suite à l'échec de la guerre coloniale menée par le Portugal et les sacrifices humains. Ce coup d'État, soutenu par le peuple, provoque une révolution qui va durer deux ans et changer les structures de la nation, à la fois politiquement, économiquement, socialement et culturellement2. Si le renversement du régime provoque un enthousiasme unanime, les jours qui suivent vont faire apparaître des divisions profondes sur la voie à suivre.
La révolution des Œillets offre la particularité de voir des militaires abattre un régime sans pour autant instaurer un régime autoritaire. Ils sont en effet porteurs d'un projet démocratique : mise en place d'un gouvernement civil, organisation d'élections libres et décolonisation. La fin de ce qui était appelé l'Estado Novo, le régime salazariste, va permettre au pays de sortir de son isolement.
Cet événement s'inscrit dans le vaste mouvement de démocratisation qui touchera bientôt l'Espagne, la Grèce, l'Amérique Latine et enfin l'Europe de l'Est.
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