http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_XIV_de_France
Louis XIV1 dit le Roi-Soleil ou Louis le Grand, né le 5 septembre 1638 à Saint-Germain-en-Laye et mort le 1er septembre 1715 à Versailles, est un roi de France et de Navarre. C'est le fils de Louis XIII et l'arrière-grand-père de Louis XV.
Louis-Dieudonné monte sur le trône quelques mois avant son cinquième anniversaire comme 64e roi de France et
44e roi de Navarre. C'est le troisième des rois de la famille Bourbon. Son règne de 72 ans (du décès de son père le 14 mai 1643 à sa mort) est le plus long de l'histoire de l'Europe2.
La régence Anne d'Autriche et Mazarin 1643-51 (majorité du roi), 1661 prise de pouvoir effective.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Anne_d%27Autriche_%281601-1666%29
Ana María Mauricia1’2, infante d’Espagne, infante de Portugal, archiduchesse d’Autriche, princesse de Bourgogne et princesse des Pays-Bas, née le 22 septembre 1601 à Valladolid en Espagne et morte le 20 janvier 1666 à Paris d’un cancer du sein, est reine de France et de Navarre de 1615 à 1643 en tant qu’épouse de Louis XIII, puis régente de ces deux royaumes pendant la minorité de son fils (de 1643 à 1651).
Elle est la fille du roi Philippe III (1578-1621), roi d’Espagne (1598-1621) et de l’archiduchesse Marguerite d’Autriche (1584-1611). Elle est la mère de Louis XIV, le « roi Soleil », et de Philippe, duc d’Orléans.
Il marque l'apogée de la construction séculaire d'un absolutisme de droit divin.
Après une minorité troublée par la révolte de la Fronde (1648-1653),
Mazarin (Giulio Mazarini ou Mazzarini, nom dont il francisa peu à peu lui-même l’écriture en Mazarin, mais dont il signe encore Mazarini, à l'italienne, à la fin de sa vie au bas du Traité des Pyrénées), né à Pescina, dans les Abruzzes (auj. en Italie), le 14 juillet 1602 et mort à Vincennes le 9 mars 1661, mieux connu sous le nom de cardinal Mazarin, fut un diplomate et homme politique, d'abord au service de la Papauté, puis des rois de France Louis XIII et Louis XIV. Il succéda à Richelieu en tant que principal ministre de 1643 à 1661.
La Fronde (1648–1653) est une période de troubles graves qui frappent le royaume de France pendant la minorité de Louis XIV (1643-1661), alors en pleine guerre avec l’Espagne (1635-1659).
Cette période de révoltes marque une brutale réaction face à la montée de l’autorité monarchique en France commencée sous Henri IV et Louis XIII, renforcée par la fermeté de Richelieu et qui connaîtra son apogée sous le règne de Louis XIV. Après la mort de Richelieu en 1642, puis celle de Louis XIII en 1643, le pouvoir royal est affaibli par l'organisation d'une période de régence, par une situation financière et fiscale difficile due aux prélèvements nécessaires pour alimenter la Guerre de Trente ans, par l'esprit de revanche des grands du royaume subjugués sous la poigne de Richelieu. Cette situation provoque une conjonction de multiples oppositions aussi bien parlementaires qu’aristocratiques et populaires.
Il est très difficile de délimiter avec précision les bornes chronologiques de la Fronde. Les historiens ont des avis divergents sur la question. Il est courant toutefois de proposer comme point de départ la date du 15 juin 1648 qui est marquée par la déclaration des 27 articles. Cette déclaration faite au Parlement de Paris énonce la limitation des pouvoirs du souverain. La soumission de la ville de Bordeaux, le 3 août 1653, est l'événement qui clôture les troubles de la Fronde. La chronologie est complexe en raison d'événements multiples et de renversements des alliances. Toutefois, l'historiographie a pris l'habitude de distinguer plusieurs phases : la première correspond à l’opposition des cours souveraines (fronde parlementaire, 1648-1649); la seconde à l’opposition des Grands (fronde des princes, 1651-1653). À ce titre, elle peut être considérée comme la dernière grande révolte nobiliaire du XVIIe siècle.
1648 Les traités de Westphalie concluent la guerre de Trente Ans et, simultanément, la guerre de Quatre-Vingts Ans le 24 octobre 1648. Négociés pendant plusieurs années, ils sont signés en deux lieux distincts, pour des raisons de préséance et d’incompatibilité religieuse :
Cette guerre modifie de plus profondément l'équilibre des forces politiques européennes :
Louis XIV assume personnellement le gouvernement à la mort du cardinal Mazarin en 1661 en ne prenant plus de ministre principal. Son autorité se déploie avec la fin des grandes révoltes nobiliaires, parlementaires, protestantes et paysannes qui avaient marqué les décennies précédentes. Le monarque impose l'obéissance et contrôle les courants d'opinion y compris littéraires ou religieux (répression des jansénistes et révocation de l'édit de Nantes en 1685). Louis XIV construit un État centralisé, où son rôle direct est encore accentué après le décès des ministres Colbert (1683) et Louvois (1691).
Par la diplomatie et la guerre, il accroît sa puissance en Europe, en particulier contre les Habsbourg. Sa politique du « pré carré » cherche à agrandir et rationaliser les frontières du pays, protégée par une « ceinture de fer » (fortification des villes conquises par Vauban). Pour obtenir une prédominance économique, un effort de développement commercial et colonial est conduit, notamment par son ministre Colbert.
À partir de 1682, Louis XIV dirige son royaume depuis le vaste château de Versailles, modèle architectural de nombreux palais européens et dont il a dirigé la construction. Une cour soumet la noblesse, étroitement surveillée, à une étiquette très élaborée. Le prestige culturel s'y affirme grâce au mécénat royal en faveur d'artistes tels que Molière, Racine, Boileau, Lully, Le Brun et Le Nôtre. Avec d'autres, plus indépendants (le poète La Fontaine, le philosophe Blaise Pascal, l'épistolaire Madame de Sévigné, le moraliste La Bruyère ou le mémorialiste Saint-Simon), ils font du règne l'apogée du classicisme français. On parle, dès son vivant, de « Grand Siècle », voire de « Siècle de Louis XIV ».
Sa difficile fin de règne est marquée par l'exode des protestants persécutés, par des revers militaires, par les deux famines de 1693 et de 1709 qui font près de deux millions de morts, par la révolte des Camisards et par de nombreux décès dans la famille royale. Son successeur Louis XV (un arrière-petit-fils) n'a que cinq ans à la mort du roi, et pourtant, même après la régence, l'absolutisme perdure, marquant la solidité du régime construit par Louis XIV.
Habité par l'idée de sa gloire et de son droit divin, soucieux d'accomplir en permanence son « métier de roi », Louis XIV est devenu l'archétype du monarque absolu.
Dans un premier temps, pour se dégager de l'encerclement des Habsbourg, le jeune Louis XIV avec son ministre Mazarin fait alliance avec les principales puissances protestantes, reprenant ainsi la politique de ses deux prédécesseurs et de Richelieu.
Cette guerre franco-espagnole connaît quatre phases : quand le règne débute, la France soutient directement les puissances protestantes contre les Habsbourg, lors du dernier tiers de ce qu'on a appelé ensuite la guerre de Trente Ans, conclue en 1648 par les traités de Westphalie. Profitant de la Fronde, l'Espagne soutient ensuite la révolte militaire du Grand Condé (1653) contre le roi. En 1659, des victoires françaises et une alliance avec les puritains anglais imposent à l'Espagne le traité des Pyrénées (soudé par le mariage entre Louis XIV et l'infante). Enfin, le conflit reprend à la mort du roi d'Espagne (1665) quand Louis XIV entame la guerre de Dévolution : au nom de l'héritage de son épouse, le roi réclame que des villes frontalières du royaume de France en Flandre espagnole lui soit dévolues. Il s'appuie sur les difficultés de l'Espagne au Portugal
À l'issue de cette première période, Louis XIV, jeune roi, est à la tête de la première puissance militaire et diplomatique d'Europe s'imposant même au Pape. Il a agrandi son royaume vers le nord (Artois) et conservé, au sud, le Roussillon.
La Guerre
La réorganisation de l'armée est rendue possible par celle des finances. Si Colbert a réformé les finances,
c'est Michel Le Tellier puis son fils, le marquis de Louvois
qui réforment avec le roi les troupes : unification des soldes, création de l’hôtel des Invalides en 1670, réforme du recrutement. Cette nouvelle impulsion politique limite la désertion et augmente le niveau de vie de la gent militaire. Le roi charge Vauban de construire une ceinture de fortifications autour du territoire (politique du pré carré). Au cœur du règne le Royaume dispose d'une armée de 300 000 hommes ce qui en fait de loin la première armée d'Europe, capable de tenir tête à des coalitions rassemblant de nombreux pays européens. Pour renforcer le pouvoir de la France dans le monde, Louis XIV engage le royaume dans une multitude de guerres et batailles :
Cependant, l'état de guerre permanent mène l'État au bord de la banqueroute, le forçant à lever de lourds impôts sur le peuple mais aussi sur la noblesse (impôts de la capitation, du dixième). Même la famille royale doit payer des impôts.
La Marine
À la mort de Mazarin, en 1661, la Marine royale, ses ports et ses arsenaux sont en piteux état. Seule une dizaine de vaisseaux de ligne est en état de fonctionnement correct. À la même période, la marine anglaise comptait 157 vaisseaux
Le 7 mars 1669, il crée le titre de secrétaire d’État à la Marine et nomme officiellement Colbert premier titulaire du poste. Dès lors, Colbert et son fils vont mobiliser des ressources humaines, financières et logistiques sans précédent qui ont permis, pratiquement ex-nihilo, de faire de la France une puissance militaire navale de premier rang.
L’objectif fixé par Colbert était d’atteindre une flotte de 120 vaisseaux dont 72 d’au moins 50 canons. À sa mort en 1683, la Royale comptait 117 vaisseaux, 1 200 officiers et 53 000 matelots. De 1661 à la mort de Louis XIV en 1715, 381 vaisseaux et frégates furent construits.
Révocation de l'Edit de Nantes 1685
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89dit_de_Fontainebleau_%281685%29
Mais, comme c'est le cas avec les protestants, le roi change de politique en 1685, année de la révocation de l'édit de Nantes, qui est aussi une année noire pour les Juifs. Huit d'entre eux sont brûlés vifs à Toulouse et le
Code noir publié par le roi décrète dans son premier article l'expulsion des Juifs des Antilles françaises.
Révolte des Camisards 1704
http://fr.wikipedia.org/wiki/Camisards
Outre le château de Versailles 1664-1684 que Louis XIV fait agrandir petit à petit tout au long de son règne, il fait aussi construire le château de Marly afin d'inviter ses intimes. Dans ces deux châteaux, tout comme à Saint-Germain, le château qui vit le début de son règne, il confia la restauration des jardins à Le Nôtre.
Dans Paris, on lui doit aussi, entre autres, le pont Royal (financé sur ses propres deniers), l'observatoire, les Champs-Élysées, les Invalides, la place Vendôme mais aussi la place des Victoires qui commémore la victoire sur l'Espagne, l'Empire, le Brandebourg et les Provinces-Unies. Deux arcs de triomphe, la porte Saint-Denis et la porte Saint-Martin, célèbrent les victoires du Roi-Soleil lors de ses guerres européennes.
Il fait modifier aussi profondément la structure de villes françaises telles que Lille, Besançon, Belfort, Briançon en les fortifiant grâce aux travaux de Vauban. Certaines villes, telles que Versailles pour la cour ou Neuf-Brisach pour défendre les acquisitions d'Alsace, sont créées ou développées.
Pour faciliter le développement de la Royale, il développe les ports et arsenaux de Brest et de Toulon, crée un port de guerre à Rochefort, des ports de commerce à Lorient et Sète et fait construire le port franc et l'arsenal des galères à Marseille.
Louis XIV1 dit le Roi-Soleil ou Louis le Grand, né le 5 septembre 1638 à Saint-Germain-en-Laye et mort le 1er septembre 1715 à Versailles, est un roi de France et de Navarre. C'est le fils de Louis XIII et l'arrière-grand-père de Louis XV.
Louis-Dieudonné monte sur le trône quelques mois avant son cinquième anniversaire comme 64e roi de France et
44e roi de Navarre. C'est le troisième des rois de la famille Bourbon. Son règne de 72 ans (du décès de son père le 14 mai 1643 à sa mort) est le plus long de l'histoire de l'Europe2.
La régence Anne d'Autriche et Mazarin 1643-51 (majorité du roi), 1661 prise de pouvoir effective.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Anne_d%27Autriche_%281601-1666%29
Ana María Mauricia1’2, infante d’Espagne, infante de Portugal, archiduchesse d’Autriche, princesse de Bourgogne et princesse des Pays-Bas, née le 22 septembre 1601 à Valladolid en Espagne et morte le 20 janvier 1666 à Paris d’un cancer du sein, est reine de France et de Navarre de 1615 à 1643 en tant qu’épouse de Louis XIII, puis régente de ces deux royaumes pendant la minorité de son fils (de 1643 à 1651).
Elle est la fille du roi Philippe III (1578-1621), roi d’Espagne (1598-1621) et de l’archiduchesse Marguerite d’Autriche (1584-1611). Elle est la mère de Louis XIV, le « roi Soleil », et de Philippe, duc d’Orléans.
Il marque l'apogée de la construction séculaire d'un absolutisme de droit divin.
Après une minorité troublée par la révolte de la Fronde (1648-1653),
Mazarin (Giulio Mazarini ou Mazzarini, nom dont il francisa peu à peu lui-même l’écriture en Mazarin, mais dont il signe encore Mazarini, à l'italienne, à la fin de sa vie au bas du Traité des Pyrénées), né à Pescina, dans les Abruzzes (auj. en Italie), le 14 juillet 1602 et mort à Vincennes le 9 mars 1661, mieux connu sous le nom de cardinal Mazarin, fut un diplomate et homme politique, d'abord au service de la Papauté, puis des rois de France Louis XIII et Louis XIV. Il succéda à Richelieu en tant que principal ministre de 1643 à 1661.
La Fronde (1648–1653) est une période de troubles graves qui frappent le royaume de France pendant la minorité de Louis XIV (1643-1661), alors en pleine guerre avec l’Espagne (1635-1659).
Cette période de révoltes marque une brutale réaction face à la montée de l’autorité monarchique en France commencée sous Henri IV et Louis XIII, renforcée par la fermeté de Richelieu et qui connaîtra son apogée sous le règne de Louis XIV. Après la mort de Richelieu en 1642, puis celle de Louis XIII en 1643, le pouvoir royal est affaibli par l'organisation d'une période de régence, par une situation financière et fiscale difficile due aux prélèvements nécessaires pour alimenter la Guerre de Trente ans, par l'esprit de revanche des grands du royaume subjugués sous la poigne de Richelieu. Cette situation provoque une conjonction de multiples oppositions aussi bien parlementaires qu’aristocratiques et populaires.
Il est très difficile de délimiter avec précision les bornes chronologiques de la Fronde. Les historiens ont des avis divergents sur la question. Il est courant toutefois de proposer comme point de départ la date du 15 juin 1648 qui est marquée par la déclaration des 27 articles. Cette déclaration faite au Parlement de Paris énonce la limitation des pouvoirs du souverain. La soumission de la ville de Bordeaux, le 3 août 1653, est l'événement qui clôture les troubles de la Fronde. La chronologie est complexe en raison d'événements multiples et de renversements des alliances. Toutefois, l'historiographie a pris l'habitude de distinguer plusieurs phases : la première correspond à l’opposition des cours souveraines (fronde parlementaire, 1648-1649); la seconde à l’opposition des Grands (fronde des princes, 1651-1653). À ce titre, elle peut être considérée comme la dernière grande révolte nobiliaire du XVIIe siècle.
1648 Les traités de Westphalie concluent la guerre de Trente Ans et, simultanément, la guerre de Quatre-Vingts Ans le 24 octobre 1648. Négociés pendant plusieurs années, ils sont signés en deux lieux distincts, pour des raisons de préséance et d’incompatibilité religieuse :
- à Osnabrück entre le Saint-Empire, la Suède et les puissances protestantes ;
- à Münster entre l’Empire, la France et les autres puissances catholiques101.
Cette guerre modifie de plus profondément l'équilibre des forces politiques européennes :
- le Danemark perd définitivement son statut de grande puissance ;
- la Suède devient maîtresse de la Baltique et assure sa suprématie en Europe du Nord : elle gagne la Poméranie occidentale, les villes de Wismar et Stettin, le Mecklembourg, les évêchés de Brême et Verden qui lui assurent le contrôle des embouchures de l'Elbe et de la Weser ;
- le Brandebourg acquiert la Poméranie orientale et les archevêchés de Magdeburg et Halberstadt : la future puissance prussienne est en germe dans la montée en puissance de cet État du nord de l'Allemagne.
- la Saxe conserve la Lusace ;
- la Bohême demeure domaine héréditaire des Habsbourg ;
- la Bavière conserve le Haut-Palatinat et la dignité électorale ;
- le Bas-Palatinat est restitué à Charles Louis, le fils de Frédéric V, et un 8e siège électoral est créé en sa faveur ;
- la Haute-Autriche revient aux Habsbourg ;
- l'Empire est éclaté en une multitude de petits États pratiquement indépendants : son titulaire ne dispose plus que d'une autorité très réduite pendant que les Turcs menacent ses frontières orientales. En outre, son affaiblissement ouvre la porte à l'avènement d'états modernes, préludes aux droits des peuples à disposer d'eux-mêmes, et donc à l'avènement des démocraties modernes;
- les Pays-Bas et la Suisse gagnent leur indépendance de droit ;
- la France est la grande gagnante : son hégémonie pourra bientôt s’affirmer sous Louis XIV. Elle bénéficie de plusieurs gains territoriaux sur ses frontières : les Trois-Évêchés, officiellement rattachés, ainsi que Brisach et Philippsburg, la Franche-Comté (Traité de Nimègue, 1678), l’Alsace et Strasbourg (en 1681), la forteresse de Pignerol, l’Artois et le Roussillon.
- l’Espagne entame un déclin prolongé qu’accroîtront les difficultés dynastiques.
Louis XIV assume personnellement le gouvernement à la mort du cardinal Mazarin en 1661 en ne prenant plus de ministre principal. Son autorité se déploie avec la fin des grandes révoltes nobiliaires, parlementaires, protestantes et paysannes qui avaient marqué les décennies précédentes. Le monarque impose l'obéissance et contrôle les courants d'opinion y compris littéraires ou religieux (répression des jansénistes et révocation de l'édit de Nantes en 1685). Louis XIV construit un État centralisé, où son rôle direct est encore accentué après le décès des ministres Colbert (1683) et Louvois (1691).
Par la diplomatie et la guerre, il accroît sa puissance en Europe, en particulier contre les Habsbourg. Sa politique du « pré carré » cherche à agrandir et rationaliser les frontières du pays, protégée par une « ceinture de fer » (fortification des villes conquises par Vauban). Pour obtenir une prédominance économique, un effort de développement commercial et colonial est conduit, notamment par son ministre Colbert.
À partir de 1682, Louis XIV dirige son royaume depuis le vaste château de Versailles, modèle architectural de nombreux palais européens et dont il a dirigé la construction. Une cour soumet la noblesse, étroitement surveillée, à une étiquette très élaborée. Le prestige culturel s'y affirme grâce au mécénat royal en faveur d'artistes tels que Molière, Racine, Boileau, Lully, Le Brun et Le Nôtre. Avec d'autres, plus indépendants (le poète La Fontaine, le philosophe Blaise Pascal, l'épistolaire Madame de Sévigné, le moraliste La Bruyère ou le mémorialiste Saint-Simon), ils font du règne l'apogée du classicisme français. On parle, dès son vivant, de « Grand Siècle », voire de « Siècle de Louis XIV ».
Sa difficile fin de règne est marquée par l'exode des protestants persécutés, par des revers militaires, par les deux famines de 1693 et de 1709 qui font près de deux millions de morts, par la révolte des Camisards et par de nombreux décès dans la famille royale. Son successeur Louis XV (un arrière-petit-fils) n'a que cinq ans à la mort du roi, et pourtant, même après la régence, l'absolutisme perdure, marquant la solidité du régime construit par Louis XIV.
Habité par l'idée de sa gloire et de son droit divin, soucieux d'accomplir en permanence son « métier de roi », Louis XIV est devenu l'archétype du monarque absolu.
Dans un premier temps, pour se dégager de l'encerclement des Habsbourg, le jeune Louis XIV avec son ministre Mazarin fait alliance avec les principales puissances protestantes, reprenant ainsi la politique de ses deux prédécesseurs et de Richelieu.
Cette guerre franco-espagnole connaît quatre phases : quand le règne débute, la France soutient directement les puissances protestantes contre les Habsbourg, lors du dernier tiers de ce qu'on a appelé ensuite la guerre de Trente Ans, conclue en 1648 par les traités de Westphalie. Profitant de la Fronde, l'Espagne soutient ensuite la révolte militaire du Grand Condé (1653) contre le roi. En 1659, des victoires françaises et une alliance avec les puritains anglais imposent à l'Espagne le traité des Pyrénées (soudé par le mariage entre Louis XIV et l'infante). Enfin, le conflit reprend à la mort du roi d'Espagne (1665) quand Louis XIV entame la guerre de Dévolution : au nom de l'héritage de son épouse, le roi réclame que des villes frontalières du royaume de France en Flandre espagnole lui soit dévolues. Il s'appuie sur les difficultés de l'Espagne au Portugal
À l'issue de cette première période, Louis XIV, jeune roi, est à la tête de la première puissance militaire et diplomatique d'Europe s'imposant même au Pape. Il a agrandi son royaume vers le nord (Artois) et conservé, au sud, le Roussillon.
La Guerre
La réorganisation de l'armée est rendue possible par celle des finances. Si Colbert a réformé les finances,
c'est Michel Le Tellier puis son fils, le marquis de Louvois
qui réforment avec le roi les troupes : unification des soldes, création de l’hôtel des Invalides en 1670, réforme du recrutement. Cette nouvelle impulsion politique limite la désertion et augmente le niveau de vie de la gent militaire. Le roi charge Vauban de construire une ceinture de fortifications autour du territoire (politique du pré carré). Au cœur du règne le Royaume dispose d'une armée de 300 000 hommes ce qui en fait de loin la première armée d'Europe, capable de tenir tête à des coalitions rassemblant de nombreux pays européens. Pour renforcer le pouvoir de la France dans le monde, Louis XIV engage le royaume dans une multitude de guerres et batailles :
- de 1667 à 1668, la guerre de Dévolution ;
- de 1672 à 1678, la guerre de Hollande qui se conclut par le fameux traité de Nimègue ;
- de 1683 à 1684, la guerre des Réunions ;
- de 1688 à 1697, la guerre de la Ligue d'Augsbourg (également appelée guerre de Neuf Ans) ;
- de 1701 à 1713, la guerre de Succession d'Espagne.
Cependant, l'état de guerre permanent mène l'État au bord de la banqueroute, le forçant à lever de lourds impôts sur le peuple mais aussi sur la noblesse (impôts de la capitation, du dixième). Même la famille royale doit payer des impôts.
La Marine
À la mort de Mazarin, en 1661, la Marine royale, ses ports et ses arsenaux sont en piteux état. Seule une dizaine de vaisseaux de ligne est en état de fonctionnement correct. À la même période, la marine anglaise comptait 157 vaisseaux
Le 7 mars 1669, il crée le titre de secrétaire d’État à la Marine et nomme officiellement Colbert premier titulaire du poste. Dès lors, Colbert et son fils vont mobiliser des ressources humaines, financières et logistiques sans précédent qui ont permis, pratiquement ex-nihilo, de faire de la France une puissance militaire navale de premier rang.
L’objectif fixé par Colbert était d’atteindre une flotte de 120 vaisseaux dont 72 d’au moins 50 canons. À sa mort en 1683, la Royale comptait 117 vaisseaux, 1 200 officiers et 53 000 matelots. De 1661 à la mort de Louis XIV en 1715, 381 vaisseaux et frégates furent construits.
Révocation de l'Edit de Nantes 1685
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89dit_de_Fontainebleau_%281685%29
Mais, comme c'est le cas avec les protestants, le roi change de politique en 1685, année de la révocation de l'édit de Nantes, qui est aussi une année noire pour les Juifs. Huit d'entre eux sont brûlés vifs à Toulouse et le
Code noir publié par le roi décrète dans son premier article l'expulsion des Juifs des Antilles françaises.
Révolte des Camisards 1704
http://fr.wikipedia.org/wiki/Camisards
Outre le château de Versailles 1664-1684 que Louis XIV fait agrandir petit à petit tout au long de son règne, il fait aussi construire le château de Marly afin d'inviter ses intimes. Dans ces deux châteaux, tout comme à Saint-Germain, le château qui vit le début de son règne, il confia la restauration des jardins à Le Nôtre.
Dans Paris, on lui doit aussi, entre autres, le pont Royal (financé sur ses propres deniers), l'observatoire, les Champs-Élysées, les Invalides, la place Vendôme mais aussi la place des Victoires qui commémore la victoire sur l'Espagne, l'Empire, le Brandebourg et les Provinces-Unies. Deux arcs de triomphe, la porte Saint-Denis et la porte Saint-Martin, célèbrent les victoires du Roi-Soleil lors de ses guerres européennes.
Il fait modifier aussi profondément la structure de villes françaises telles que Lille, Besançon, Belfort, Briançon en les fortifiant grâce aux travaux de Vauban. Certaines villes, telles que Versailles pour la cour ou Neuf-Brisach pour défendre les acquisitions d'Alsace, sont créées ou développées.
Pour faciliter le développement de la Royale, il développe les ports et arsenaux de Brest et de Toulon, crée un port de guerre à Rochefort, des ports de commerce à Lorient et Sète et fait construire le port franc et l'arsenal des galères à Marseille.
- En 1680, création de la Comédie-Française.
- En 1681, ouverture du canal du Midi, qui relie l'Atlantique à la Méditerranée, en passant par Toulouse.
- En novembre 1682, le roi place le collège royal Louis-le-Grand à Paris sous son haut patronage.
- En 1702, Paris est divisée en vingt quartiers. Création de l'éclairage public et d'une police dans les rues de la capitale.
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