17/05/1972

Henri III 1574-1589

Henri III (19 septembre 1551 à Fontainebleau - 2 août 1589 à Saint-Cloud) fut roi de Pologne de 1573 à 1575.puis  roi de France de 1574 à 1589
http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_III_de_France
Il est le quatrième fils d'Henri II, roi de France et de Catherine de Médicis. Il est, dans un premier temps, baptisé sous le prénom d'Alexandre-Édouard, et titré duc d'Angoulême. En 1560, à l'avènement de son frère Charles IX, il devient duc d'Orléans. Il prend lors de sa confirmation à Toulouse, le 17 mars 1565, le prénom de son père : « Henri »1. Le 8 février 1566, il devient duc d'Anjou.
Le 11 mai 15732, il est élu roi de Pologne sous le nom d'Henryk Walezy (en polonais, Henri de Valois). Il règne sur la Pologne et devient Grand-duc de Lituanie 11 mai 1573 au 12 mai 1575. Le 30 mai 1574, son frère Charles IX étant mort, il quitte la Pologne en catimini pour le trône de France.
Il est sacré à Reims le 13 février 1575 sous le nom d'Henri III et le 15 février il épouse Louise de Lorraine.

Cinquième guerre de religion 1574-76  commencée sous Charles IX
En attendant son retour, sa mère Catherine de Médicis assure la régence. Elle poursuit la lutte et tente de reprendre la situation en main. Le 26 juin 1574, Montgomery qui a été fait prisonnier par le gouverneur de Normandie Matignon, est exécuté43. En rentrant de Pologne, Henri III tente en vain de reconquérir les provinces du Sud. Le 21 juin 1575, la ville de Besançon est touchée par une terrible bataille qui voit la victoire des catholiques.
Le conflit rebondit en faveur des révoltés quand un an plus tard, François d’Alençon s'enfuit de la cour et prend la tête d'une armée de malcontents44. Il a le soutien de Damville en Languedoc et du parti protestant. Revenu à sa foi originel, le prince de Condé fait entrer dans le royaume les reîtres qu'il a recruté dans le Palatinat. Malgré la victoire du duc de Guise, qui dirige les troupes royales le 10 octobre 1575, à Dormans, la situation reste largement favorable aux révoltés. En décembre 1575, Jean Casimir, fils du comte palatin, pénètre avec 25.000 hommes dans l'est du royaume qu'il dévaste. En 1576, la fuite du roi de Navarre assigné à la cour depuis quatre ans, l'encerclement de Paris par les troupes coalisées et leur supériorité numérique contraignent Henri III à s'incliner. La paix est signée à Etigny.
Le 6 mai 1576, le roi accorde l'édit de Beaulieu qui répond favorablement aux revendications des Malcontents. Il accorde aux protestants la liberté de culte et des places de sûreté (garanties militaires). Il crée dans les parlements des chambres mi-parties où les protestants et les catholiques sont représentés à part égale. Le roi indemnise également toutes les victimes de la Saint-Barthélémy. Les dispositions nouvelles de cet édit sont à la base de l'Édit de Nantes de 159845. Par ailleurs, le roi s'engage à convoquer les États généraux46. Le frère du roi reçoit le duché d'Anjou en apanage et le prince allemand Jean Casimir repart avec une indemnité colossale, retenant quelque temps en otage le surintendant des finances du roi, Pomponne de Bellièvre47.


 Sixième guerre de religion mai1577-sept.77
Les catholiques trouvent que les dispositions de la paix de Beaulieu sont excessives.
 Ils constituent des ligues locales unies entre elles par un serment et se préparent à la guerre. Les ligues sont importantes en Bretagne et dans la moitié nord du pays. Entre les catholiques, les politiques et les protestants le roi apparait de plus en plus isolé. La réunion des États généraux à Blois n'apporte aucune amélioration à la situation et la guerre recommence en mai 1577. Les politiques, soucieux de l'unité du royaume, rejoignent l'armée royale45. Leur chef, François d'Alençon, dirige les opérations. Après de rapides sièges, il prend les villes de la Charité sur Loire, en mai, puis celle d'Issoire, en juin. Le duc de Mayenne (ligue) opère en Poitou. Damville obéit aux ordres du roi et assiège Montpellier. Encore une fois, aucun parti n'est en mesure de l'emporter. La paix de Bergerac, concrétisée avec l'Édit de Poitiers, met un terme provisoire au conflit. Elle restreint les conditions du culte protestant, limité à une seule ville par bailliage et seulement dans les faubourgs

 Septième guerre de religion 1579 - 1580
Catherine de Médicis entreprend un nouveau voyage dans tout le royaume. Elle rencontre les différents partis, les gouverneurs des provinces, les grands. Son objectif est d'établir une paix définitive.
 Le 28 février 1579, elle signe au nom du roi le traité de Nérac, qui donne aux protestants 15 places de sûreté pour six mois. Six mois plus tard, les protestants refusent de rendre les places48.
Henri de Navarre prend Cahors
La paix de Fleix (près de Bergerac) accorde le maintien de 15 places de sûreté pour six ans aux protestants. Cette guerre est aussi appelée guerre des Amoureux en raison des intrigues de galanterie qui y donnèrent lieu. En effet, le protestant Henri de Navarre et sa femme Marguerite de Valois (la reine Margot) menèrent joyeuse vie à Nérac au milieu d'une cour composée de jeunes seigneurs frivoles, et que leurs continuelles galanteries avaient fait surnommer les Amoureux.
Durant les guerres, l'autorité royale n'a cessé de se réduire face aux gouverneurs des provinces. Côté protestant, Henri, roi de Navarre, seigneur en Rouergue et en Quercy est en plus gouverneur de Guyenne. Condé est gouverneur de Picardie. Côté catholique, le parti des Guise contrôle les gouvernements de la Bretagne, de la Bourgogne,de la Champagne, la Normandie. dans certaines régions, les deux partis se partagent le pouvoir comme en Provence48.

 Huitième guerre de religion 1585-1598 

Le 10 juin 1584, le duc d'Anjou, François d'Alençon meurt.
Henri III n'a pas d'enfant.
 Depuis l'extinction des Capétiens directs, la règle de succession en vigueur en France est celle de la primogéniture mâle qui exclut les filles et leurs descendants de toute prétention au trône49.
Le successeur légitime devient le chef du parti protestant de Navarre38. Les catholiques ne veulent en aucun cas d'un souverain protestant qui risquerait d'imposer sa religion à tout le royaume.
Les Guise, signent alors avec les Espagnols le traité de Joinville20. Par ce traité, il est convenu que le successeur d'Henri III serait le cardinal de Bourbon. Philippe II s'engage à verser 50 000 écus par mois pour payer les soldats de la Ligue25.
Au printemps 1585, la Sainte Ligue revigorée prend le contrôle de nombreuses villes.
Tentant de contrôler la Ligue, Henri III s'en déclare le chef le 7 juillet 1585. Pour donner des gages à la Ligue, il publie l'édit de Nemours le 18 juillet 1585 qui interdit le culte protestant et déchoit Henri de Navarre et Condé de ses droits. Il reçoit l'appui de Sixte V qui lui rappelle que le roi de Navarre est hérétique et relaps25.
La guerre recommence. Condé affronte Mercœur près de La Rochelle; le roi de Navarre contre Aumale en Guyenne... De Guise est à l'Est pour empêcher les troupes venues d'Allemagne d'intervenir. Le roi supervise le tout. Les diverses batailles ne sont pas décisives.
22 octobre 1587 Henri de Navarre inflige cependant de lourdes pertes aux royaux dirigés par Joyeuse lors de la bataille de Coutras .
De Guise parvient à massacrer les reitres protestants allemands durant la bataille de Vimory (près de Montargis) le 26 octobre 1587, puis à Auneau le 24 novembre 1587.
Grisé par sa victoire, Guise se fait acclamer par le peuple de Paris et humilie le roi. Le roi doit abandonner la capitale aux ligueurs après la journée de barricades du 12 mai 1588. La ville se déclare alors pour la Ligue et se dote d'institutions nouvelles50.
décembre 1588 Le roi profite de la réunion des États généraux à Blois
pour faire assassiner les chefs de la Ligue, le duc de Guise 
et son frère le cardinal de Lorraine 25.
Après ces deux meurtres, Henri III s'écrie : « À présent, je suis roi. »
À la nouvelle de l'assassinat des chefs de la Ligue, la Ligue rompt tout contact avec le roi déclaré tyran et traitre à la cause catholique.
Le duc de Mayenne, frère des deux victimes et nouveau chef de la Ligue, prend alors le contrôle de Paris25.
En février 1589, s'installe à Paris un conseil général d'Union auquel se rallie plusieurs gouverneurs. Les docteurs de la faculté de théologie de Paris déclarent les sujets français déliés de leur serment de fidélité50.
Henri III n'a plus d'autre solution pour sauver son trône que de s'allier aux protestants. Il se réconcilie avec le roi de Navarre. Ils unissent leur force pour assiéger Paris.
Henri III est assassiné à Saint-Cloud le 1er août 1589 par un moine fanatique, Jacques Clément  qui provoque ce qu'il voulait éviter:  
il fait  de Henri de Navarre, chef des Protestants
le nouveau roi de France.
Les politiques catholiques comme protestants reconnaissent la légitimité du nouveau roi. De plus, dès le 4 août, Henri IV, par l'influence de Michel de Montaigne, proclame son intention de se faire instruire dans la religion catholique. Les protestants intransigeants quittent alors le nouveau roi. Ils craignent son éventuelle conversion qui pourrait selon eux déboucher sur de nouvelles persécutions des protestants50. Les parlements sont divisés entre ligueurs et royalistes.


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