17/04/2012

SIxième Croisade 1228-1229

La sixième croisade, de 1228 à 1229, est une expédition organisée par l'empereur romain germanique Frédéric II.

Frédéric II de Hohenstaufen1 (né le 26 décembre 1194 à Jesi près d'Ancône - mort le 13 décembre 1250 à Fiorentino près de San Severo) régna sur le Saint-Empire romain germanique de 1220 à 1250. Il fut : roi des Romains, roi de Germanie, roi d'Italie, roi de Sicile et roi de Jérusalem.
Il connut des conflits permanents avec la papauté et se vit excommunié par deux fois. Le pape Grégoire IX l'appelait « l'Antéchrist ».
Il parlait au moins six langues : le latin, le grec, le sicilien, l'arabe, le normand, l'allemand2, et probablement[Quoi ?] l'hébreu[réf. nécessaire]. Il accueillait des savants du monde entier à sa cour, portait un grand intérêt aux mathématiques et aux beaux-arts, se livrait à des expériences scientifiques (parfois sur des êtres vivants), édifiait des châteaux dont il traçait parfois les plans. De par ses bonnes relations avec le monde musulman, il mena à bien la sixième croisade – la seule croisade pacifique – et fut le second à reconquérir les lieux saints de la chrétienté, après Godefroy de Bouillon.

En apparence, la sixième croisade est un succès : Jérusalem est de nouveau chrétienne et Frédéric II a montré que les États latins d’Orient peuvent se maintenir par des moyens autres que militaires. Cette stratégie diplomatique sera reprise par la suite, notamment lors des croisades de 1239.
Mais, en repartant vers l’Occident, il laisse derrière lui un grand nombre de problèmes non résolus.
Les fortifications de Jérusalem ne sont pas rebâties, et la ville se trouve désormais à la merci du premier émir venu. Ce sera d’abord al-Nasir Dâwûd, l'émir de Damas dépossédé par Al-Kamil et devenu ensuite émir de Transjordanie, qui prendra la ville en 1239 et fera détruire la Tour de David, la seule forteresse de la ville, puis les kharismiens qui la pilleront en 1244.
Ensuite, sa politique autoritaire sème l’anarchie en Terre Sainte et il laisse le royaume sans roi résident. Officiellement, le roi est son fils Conrad, mais ce dernier ne mettra jamais les pieds en Terre Sainte. Peu après le départ de Frédéric II, la guerre éclate entre les barons de Terre Sainte et les officiers et partisans impériaux et dure jusqu’en 1243.
À l’issue de l’élimination du parti impérial, les barons se diviseront en plusieurs factions et partageront le pouvoir avec d’autres groupes : les Templiers, les Hospitaliers, les Génois, les Vénitiens, les Pisans. Chacun de ces groupes a sa propre politique intérieure et extérieure, parfois en conflit avec celle d’une autre groupe, et l’absence d’un roi, puis le refus de se doter d’une régence forte, empêcheront l’existence d’un pouvoir central capable d’arbitrer les litiges. À la disparition du dernier descendant de Frédéric II et d’Isabelle, en 1269, le roi Hugues III tentera une restauration monarchique, sans succès. Et les Mamelouks n’auront aucun mal à conquérir ce royaume en proie à l’anarchie en 1291.

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