"Delenda Carthago" - Caton l'Ancien mort en -149
Les deux premières guerres (264-241 av. J.-C. et 218-202 av. J.-C.) aboutissent à la perte des possessions méditerranéennes de Carthage, qui se limite au nord de l’Afrique au début du iie siècle av. J.-C. En dépit de ce repli, la cité punique connaît une phase d’expansion économique durant le dernier demi-siècle de son existence, croissance qui entraîne à Rome la crainte d’un réarmement, même si les raisons du conflit sont plus complexes et discutées par les historiens. La croissance de l’État numide de Massinissa, qui se construit en partie aux dépens de Carthage, change également la donne : le jeu d’alliance entre cet État et Rome a pu entraîner Carthage, vaincue en 202, à se défendre et à violer de fait l’une des clauses du traité, donnant ainsi le casus belli.
Le conflit se solde, à l’issue d’une courte campagne et d’un long siège qui dure de 149 à 146 av. J.-C., par l’anéantissement de la cité punique, dont la capitale est rasée par Scipion Emilien. En dépit des destructions matérielles, la civilisation carthaginoise ne disparaît pas pour autant et nombre de ses éléments ont été intégrés à la civilisation de l’Afrique romaine.
Massinissa, ou Masnsen roi berbère (en tamazight : ⵎⴰⵙⵏⵙⴻⵏ Masnsen, ⵎⴵⵏⴵⵏ MSNSN en écriture libyque, en arabe : ماسينيسا Masinisa), né vers 238 av. J.-C. et mort en janvier 148 av. J.-C., fils du roi Gaïa, petit-fils de Zelalsan. Il fut le premier roi de la Numidie unifiée.
Massinissa, s'alliant à Rome après la mort de Gaïa, contribue en 204 av. J.-C. à la défaite de Syphax, roi des Massæsyles, et à sa capture par le commandant romain Gaius Lælius. Syphax, envoyé à Rome comme prisonnier, y meurt en 203 ou 202 av. J.-C. En remerciement de son aide, les Romains accordent le royaume de Syphax à Massinissa.
À la tête de sa fameuse cavalerie numide, celui-ci contribue largement à la victoire de Rome sur Carthage lors de la bataille de Zama2. (2ème guerre punique)
Son nom a été retrouvé dans son tombeau à Cirta (actuelle Constantine), sous la forme consonantique MSNSN, en écriture libyque : ⵎⴵⵏⴵⵏ3. En tamazight, « MSNSN » serait la forme consonantique de « mas n sen » signifiant « leur seigneur » Mas : « seigneur » et n sen : « à eux ».
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