Alphonse XIII songe un temps à prendre lui-même l’initiative d’une abolition du régime parlementaire mais y renonce4.
Miguel Primo de Rivera réalise à Barcelone un coup d’État le 13
septembre 1923 contre le gouvernement de Madrid. Il publie un manifeste
revêtant la forme d’un pronunciamiento
classique, où il déclare vouloir sauver le pays des « politiciens
professionnels » et proclame la déchéance des Cortès et du gouvernement.
En dehors de la Catalogne, les garnisons de Saragosse et de Bilbao sont seules à le suivre. Le capitaine général de Valence reste sourd, les troupes des Baléares tardent à réagir, la marine demeure neutre de même que la Garde civile. De façon plus malencontreuse encore, le général Queipo de Llano,
capitaine général de Madrid, paraît un moment susceptible d’écouter
ceux qui le poussent à se « contre prononcer » en faveur des autorités
légales. Le putsch
n’est tiré de ce mauvais pas que par l’indécision du gouvernement et la
bonne grâce du Roi, qui refuse de réunir les Cortès comme le lui
demande le président du Conseil. Ce refus scelle le décès du régime
parlementaire. Bafoué, le gouvernement démissionne le 15 septembre. Le
même jour, Alphonse XIII confie au général Primo de Rivera le soin d’en constituer un nouveau avec les pleins pouvoirs5.
Primo de Rivera est conscient de son isolement profond et de son éviction proche. Il fait savoir par voie de presse le 26 janvier 1930 qu'il se soumet à « l'épreuve sensationnelle et décisive11 » de son maintien ou non au pouvoir selon le choix de ses pairs. Il ne reçut aucune réponse positive : l'armée l'a porté au sommet de l’État autant qu'elle fut l'artisan de sa chute. Affaibli depuis plusieurs années par un diabète, Miguel Primo de Rivera est contraint de présenter sa démission au roi Alphonse XIII le 28 janvier 1930, encouragé fortement par celui-ci qui craint pour la pérennité de la monarchie. Il s'exile alors à Paris, où il décède au bout de six semaines des suites de sa maladie.
Primo de Rivera est conscient de son isolement profond et de son éviction proche. Il fait savoir par voie de presse le 26 janvier 1930 qu'il se soumet à « l'épreuve sensationnelle et décisive11 » de son maintien ou non au pouvoir selon le choix de ses pairs. Il ne reçut aucune réponse positive : l'armée l'a porté au sommet de l’État autant qu'elle fut l'artisan de sa chute. Affaibli depuis plusieurs années par un diabète, Miguel Primo de Rivera est contraint de présenter sa démission au roi Alphonse XIII le 28 janvier 1930, encouragé fortement par celui-ci qui craint pour la pérennité de la monarchie. Il s'exile alors à Paris, où il décède au bout de six semaines des suites de sa maladie.
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