02/01/1972

Monophysisme et Monothélisme. Rome et COnstantinople 616

Le premier énoncé de la doctrine monothéliste date de 616 et a été énoncée par Serge, patriarche de Constantinople, avec l'appui de l'empereur d'alors, Héraclius Ier.  
Le but de ce dernier était d'unifier les chrétiens de l'empire afin de contrer l'importante menace perse, puis arabe.
Cet énoncé confirme le duophysisme établi en 451,
mais précise que Jésus réalise ses actions  
par une seule volonté et une seule activité théandrique
Volonté se disant thêlema en grec, ce mot donnera son nom à cette doctrine.
Le monothélisme a été bien accueilli par les monophysites et, en 633, les monophysites d'Égypte regagnent l'orthodoxie. Cette formulation initiale est parfois appelée « monoénergisme » pour la distinguer du monothélisme ultérieur.
Néanmoins, plusieurs théologiens, dont Sophrone de Jérusalem, se sont opposés à cette formulation ; ils refusent en particulier la notion d'une seule activité. Ils convainquent Serge, pourtant l'instigateur du mouvement, de s'y opposer et ce dernier promulgue en cette même année 633, le Pséphos, un décret interdisant à tout chrétien de parler du nombre des activités de Jésus.
À Rome, le pape Honorius Ier confirme le Pséphos, mais laisse la porte ouverte à une seule volonté du Christ. Cette possibilité est saisie par Serge afin de poursuivre la politique d'union avec les monophysites.
En 638, une profession de foi, l'Ecthèse est publiée par l'empereur. Cette profession de foi, affichée sur la porte de la basilique Sainte-Sophie, confirme le Pséphos et reconnaît au Christ une volonté unique. C'est le principe de base du monothélisme proprement dit, par opposition à la formulation initiale.
Cette publication n'a pas l'effet politique escompté : tout d'abord, les monophysites n'y adhèrent pas et restent opposés à l'Église officielle ; de plus cette publication marque le point de départ d'un conflit entre les patriarcats de Rome et Constantinople.

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