Lundi matin, une première résolution préparée par l’Ukraine et ses alliés européens a été adoptée à l’Assemblée par 93 voix pour, 18 contre, et 65 abstentions, sur 193 États membres. Un succès pour ses partisans, même si l’Ukraine a perdu de nombreux soutiens, dont celui des États-Unis de Donald Trump qui ont voté contre, aux côtés du Bélarus, du Mali, du Nicaragua, de la Corée du Nord, ou de la Hongrie, mais aussi de la Russie, dont l’ambassadeur Vassili Nebenzia a dénoncé «un morceau de papier antirusse».
The Times (GB) fait part de son désarroi :
«Jamais par le passé les Etats-Unis, dans le cadre d'une résolution de l'ONU relative à la sécurité de l'Europe, n'avaient voté avec la Russie et contre leurs alliés de l'OTAN. La plus grande démocratie de la planète, le gendarme du monde depuis 80 ans, se transforme en Etat voyou. Visiblement, ce ne sont plus les régimes criminels à Moscou, Minsk, Téhéran et Pyongyang qui ont à craindre Washington, mais bel et bien les alliés démocratiques de l'Amérique. L'administration Trump semble se délecter d'intimider et d'humilier des amis de longue date. ... Trump a manifestement des difficultés à se souvenir qui sont ses véritables amis. Il faudra le lui rappeler en des termes excluant toute ambiguïté.»
La résolution amendée a été adoptée avec 93 voix pour, 8 voix contre et 73 abstentions, ce qui constitue un revers pour l'administration Trump au sein de l'organe mondial de 193 membres, dont les résolutions ne sont pas juridiquement contraignantes, mais sont considérées comme une indication de l'opinion mondiale.
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