15/08/1972

Rote Armee Fraktion Baader Meinhof 1972-1977


La Fraction armée rouge (allemand : Rote Armee Fraktion ; également connue sous le sigle RAF) est une organisation terroriste allemande d'extrême gauche se présentant comme un mouvement de guérilla urbaine2 qui opéra en Allemagne fédérale de 1968 à 1998, contribuant au climat de violence sociale et politique de ce que l'on a appelé les « années de plomb ». Elle fut également surnommée bande à Baader ou groupe Baader-Meinhof, du nom de ses leaders historiques.

De juin à août 1970, Andreas Baader, (né en 43)  Gudrun Ensslin (1940), Ulrike Meinhof, (1934) Horst Mahler (1936), Peter Homann (1936) , Brigitte Asdonk (1947) ainsi qu’une douzaine d’autres personnes séjournèrent dans un camp du Fatah en Jordanie pour y recevoir une formation militaire.

À partir de 1972, la RAF dirigea ses attentats à la bombe contre des bâtiments militaires américains et des institutions publiques. Les cinq attaques à la bombe perpétrées en 1972 firent quatre morts et 30 blessés. Le 11 mai 1972, le commando « Petra Schelm » fit exploser une bombe au Terrace Club à Francfort, quartier général de la 5e armée américaine, tuant le Lieutenant américain Paul A. Bloomquist et blessant gravement 13 autres personnes. Les principaux leaders de la première génération de la RAF furent arrêtés en juin 1972 : Baader, Ensslin, Meinhof, Raspe, Meins, et Gerhard Müller.

En avril 1977, après 192 jours de procès à Stammheim, les accusés furent condamnés pour assassinat à une peine d'emprisonnement à perpétuité. Ulrike Meinhof avait été condamnée le 29 avril 1974 à 8 ans de prison pour sa participation à la libération de Baader en 1970.
Andreas Baader, Gudrun Ensslin et Jan-Carl Raspe se suicidèrent lors de ce qu'il est convenu d'appeler « la nuit de la mort de Stammheim », le 18 octobre 1977. Raspe et Baader se tuèrent par balle avec des armes fournies par l'avocat Arndt Müller.) Ensslin se pendit à l'aide d'un câble électrique. Irmgard Möller tenta de se poignarder au cœur à l'aide d'un couteau de cantine de la prison, mais les blessures ne furent pas fatales. Quelques semaines plus tard, le 12 novembre 1977, la membre fondatrice de la RAF Ingrid Schubert se pendit dans sa cellule de la prison de Münich.

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Pour obtenir la libération de ses membres détenus à la prison de Stuttgart-Stammheim, la RAF enlève le président du patronat allemand Hans Martin Schleyer le 5 septembre 1977. Il est dénoncé comme ancien membre du parti nazi et des SS4.
Le 13 octobre, un avion, le vol 181 de la Lufthansa, est détourné sur Mogadiscio en Somalie par un commando palestinien du nom de « Martyr Halimeh », prenant en otages 81 passagers et cinq membres d'équipage. 
La prise d'otages prend fin le 18 octobre avec l'intervention des forces spéciales allemandes durant laquelle trois des quatre membres du commando palestinien sont tués.  
Le même jour, les autorités allemandes annoncent la mort d'Andreas Baader, Gudrun Ensslin, la compagne de Baader, et Jan-Carl Raspe, officiellement morts par suicide.
Emprisonnée aux côtés de ses camarades, Irmgard Möller fut quant à elle grièvement blessée. Elle affirmera plus tard qu'il s'agissait en fait d'assassinats orchestrés par Bonn. En représailles, la RAF annonce le lendemain la mort de Hans Martin Schleyer. Son corps est retrouvé le lendemain dans le coffre d'une automobile à Mulhouse, en France4. Brigitte Mohnhaupt est impliquée entre autres dans ce meurtre, elle est considérée alors comme la femme la plus dangereuse d'Allemagne. Le 12 novembre, c'est au tour d'Ingrid Schubert d'être retrouvée pendue dans sa cellule.
La thèse des assassinats est appuyée par le témoignage d'Irmgard Möller, autre militante de la RAF incarcérée à la prison de Stammhein en même temps qu'Andreas Baader et Ulrike Meinhof et qui a été victime d'une tentative d'assassinat dans sa cellule le jour de la mort de ses codétenus (grièvement blessée de plusieurs coups de couteaux dans la poitrine). On a parlé de torture psychologique avec privation sensorielle.
La guerilla urbaine de la RAF a été l'épreuve la plus difficile pour la République fédérale allemande depuis 1949, date de sa création. Face aux attentats, le gouvernement a durci les lois et étendu les contrôles de police4.

Des connexions internationales

En juin 1970, plusieurs membres fondateurs de la RAF semblent s'être entraînés dans des camps du Front populaire de libération de la Palestine en Jordanie.
La Stasi semble avoir aidé et financé les activités de la Fraction armée rouge. En octobre 1980, la République démocratique d'Allemagne (RDA) accueille sur son territoire huit membres de la RAF en fuite. Parmi eux se trouve Susanne Albrecht, mêlée à l'assassinat de Jürgen Ponto, patron de la Dresdner Bank. Le régime communiste de la RDA leur octroie de nouveaux papiers d'identité. Les anciens terroristes mènent une existence tranquille jusqu'à la réunification allemande5. En 1984, la RAF s'allie au groupe français Action directe dans le cadre de la stratégie d'« unité des révolutionnaires en Europe de l'Ouest ». Elle s'allie ensuite aux Brigades rouges italiennes en 1988, avant de se dissoudre en 1998.

 

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