15/06/1972

Protectorat Français de Tunisie 1881

l'Empire ottoman tente de restaurer son emprise sur la Tunisie en contrant la volonté d'indépendance beylicale. Car, s'appuyant sur la diplomatie et les forces navales européennes, les beys de Tunis parviennent progressivement à réduire à l'état de fiction le lien de suzeraineté rattachant la Tunisie à Istanbul.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Protectorat_fran%C3%A7ais_de_Tunisie
C'est dans ce contexte que la France cherche à compenser les effets de sa défaite lors de la guerre de 1870, en particulier la perte de l'Alsace et de la Lorraine5. De plus, le percement du canal de Suez, inauguré en 1869, fait de la mer Méditerranée un axe commercial attractif sur lequel la Tunisie occupe des positions stratégiques, militairement et commercialement convoitées par les puissances coloniales, comme l'atteste le début de la construction par la France de la base navale de Bizerte au lendemain de la ratification du traité de Berlin. Les agents économiques (banques et maisons de négoce de Paris, Lyon et Marseille) et diplomatiques français considèrent aussi défavorablement les manœuvres de l'Italie tout juste unifiée ; elle cherche en effet, bien que signataire du traité de Berlin, à étendre son emprise naturelle à la Tunisie.
Le 12 mai 1881, le protectorat est officialisé par la signature du traité du Bardo6. Par ce texte, la France contraint le bey de Tunis à abandonner la quasi-totalité de ses pouvoirs au résident général de France en Tunisie qui représente désormais à Tunis les intérêts de la France. Il prive l'État tunisien du droit de légation actif en chargeant « les agents diplomatiques et consulaires de la France en pays étrangers [...] de la protection des intérêts tunisiens et des nationaux de la Régence ». Quant au bey, il ne peut plus conclure aucun acte à caractère international sans en avoir auparavant informé l'État français et sans avoir sa permission
Deux ans plus tard, les conventions de la Marsa, conclues le 8 juin 18838, vident le traité de son contenu et empiètent sur la souveraineté interne de la Tunisie en engageant le bey à « procéder aux réformes administratives, judiciaires et financières que le gouvernement français jugera utiles » et de ne « contracter, à l'avenir, aucun emprunt pour le compte de la Régence sans l'autorisation du gouvernement français »

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