14/06/1972

Comte de Chambord 1873


Assassinat du duc de Berry fils de Charles X

Apparenté aux « ultras », ces royalistes prônant le retour à l’Ancien Régime et à ses valeurs traditionnelles, il est assassiné à sa sortie de l’Opéra de la rue de Richelieu le 13 février 1820, vers onze heures du soir, par l’ouvrier Louvel, qui veut éteindre en lui la race des Bourbons ; ce sera un échec puisque naîtra, quelques mois plus tard  
le comte de Chambord, "l'enfant du miracle", suivant l'expression d'Alphonse de Lamartine. Le duc aura la force d'arracher la lame puis tombera en syncope.

il portait le titre de duc de Bordeaux, que lui donna Louis XVIII
en hommage à la première ville qui se rallia aux Bourbons en 1814
De 1830 à sa mort, il prit le titre de « comte de Chambord », du nom du château qui lui avait été offert par une souscription nationale. Ses partisans le considérèrent comme le roi « Henri V ».
 La nouvelle restauration avortée
La mort de Napoléon III en janvier, le départ du républicain Thiers en mai, l'évacuation des troupes allemandes en septembre crée un climat propice à la restauration. Le gouvernement, soutenu par l'Église qui multiplie les pèlerinages où on chante en longue processions « Sauvez Rome et la France au nom du Sacré-Cœur ! », entretient ce climat51,Note 8.
 Le 5 août 1873, le comte de Paris, petit-fils de Louis-Philippe, se rend à Frohsdorf pour rencontrer le comte de Chambord et saluer en lui le « seul représentant du principe monarchique. » Il ajoute que si la France veut revenir à la monarchie, « nulle compétition ne s'élèvera dans notre famille. » Cette réconciliation du petit-fils de Charles X et des Orléans doit en principe inciter les députés orléanistes à se joindre à leurs collègues légitimistes pour voter le rétablissement de la royauté.
 Pie IX charge alors le nonce apostolique de Vienne de faire savoir au comte de Chambord que le Saint-Siège attache un grand prix à la restauration en France et que la couleur du drapeau est un sujet sur lequel il faut savoir trouver un terrain d'entente52.
Le 4 octobre, les députés royalistes nomment une commission chargée de s'entendre avec le comte de Chambord sur un projet de future constitution, préalable au vote de la restauration de la monarchie. La commission désigne le député des Basses-Pyrénées Charles Chesnelong pour rencontrer le prétendant.
 Le 14 octobre 1873, à Salzbourg, le comte de Chambord approuve le projet constitutionnel libéral et parlementaire que lui expose Chesnelong. Le prince ne soulève aucune objection aux lignes déjà esquissées : la reconnaissance du droit royal héréditaire comme partie intégrante du droit national et non placé au-dessus de lui, l'élaboration d'une constitution discutée par l'Assemblée et non octroyée par le roi, la séparation des pouvoirs et le bicaméralisme, la responsabilité politique des ministres, la garantie des libertés civiles et religieuses53.
 Au sujet du drapeau, les deux hommes conviennent d'un texte indiquant que le comte de Chambord « se réserve de présenter au pays et il se fait fort d'obtenir de lui par ses représentants, à l'heure qu'il jugera convenable, une solution compatible avec son honneur et qu'il croit de nature à satisfaire l'Assemblée et la Nation. » Le comte de Chambord n'a cependant pas caché à son interlocuteur qu'il n'accepterait jamais le drapeau tricolore54.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Comte_de_Chambord#L.27.C3.A9chec_de_la_troisi.C3.A8me_restauration_.28juin_1873-novembre_1873.29

Le comte de Chambord, qui ne s'attendait pas à ce résultat, fait alors une démarche pour ressaisir ses chances : il se rend incognito en France
 le 9 novembre 1873 et s'installe à Versailles, 5 rue Saint-Louis, chez un de ses partisans, le comte de Vanssay. Le 12 novembre, il fait demander par le duc de Blacas à rencontrer le maréchal de Mac Mahon, président de la République58. Il songe sans doute entrer à la chambre des députés, appuyé au bras du président, et obtenir des parlementaires enthousiastes la restauration de la monarchie. Mais Mac Mahon se refuse à rencontrer le comte de Chambord, en estimant que son devoir de chef de l'exécutif le lui interdit59.  
Dans la nuit du 20 novembre, l'Assemblée, qui ignore que le comte de Chambord est en France, vote le mandat présidentiel de sept ans, prolongeant ainsi les pouvoirs de Mac Mahon. Pour les orléanistes, ce délai doit permettre d'attendre la mort du comte de Chambord, après laquelle son cousin, Philippe d'Orléans, comte de Paris, petit-fils de Louis-Philippe, pourrait monter sur le trône, en acceptant le drapeau tricolore. La République n'était alors envisagée que comme un régime temporaire.

Il meurt en exil à Frohsdorf le 24 août 1883. « Henri V » est inhumé auprès de Charles X, du duc et de la duchesse d'Angoulême, à Gorizia (Görz en allemand) aujourd'hui Nova Gorica en Slovénie (qui se trouvait à l'époque en Autriche-Hongrie).

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