17/03/1971

Siddhārtha Gautama ou le Boudha VIème av JC

http://fr.wikipedia.org/wiki/Gautama_Bouddha 
Siddhārtha Gautama (sanscrit ; pāli : Siddhattha Gotama) dit Shākyamuni « sage des Śākyas » ou le Bouddha (« l’Éveillé »), est un chef spirituel qui vécut au VIe siècle av. J.-C. ou au Ve siècle av. J.-C., fondateur historique d'une communauté de moines errants1 qui donnera naissance au bouddhisme.
Il naquit près de Kapilavastu dans l’actuel Teraï népalais2, de Māyādevī et Śuddhodana, souverain des Śākyas appartenant à la caste des kṣatriyas guerriers et administrateurs, et fut actif dans les États de Kosala et Maghada au nord-est de l’Inde actuelle.
Elevé dans l'hindouisme, il se marie à 16 ans et a un fils qui deviendra un de ses disciples: Rāhula.
 les traditions ne s'accordent pas sur les dates exactes de sa vie, que les recherches modernes tendent à situer de plus en plus tard : c. 623-543 av. J.-C. selon la tradition theravada ; c. 563-483 av. J.-C. selon la majorité des spécialistes du début du XXe siècle3, beaucoup au début du XXIe siècle envisageant un parinirvāṇa (mort du Bouddha) entre 420 et 380 av. J.-C.4.
Tous les courants bouddhistes le considèrent comme le « bouddha pur et parfait » (samyaksambuddhā)5 de notre ère, qui non seulement a atteint l’éveil, mais est capable de « mettre en branle la roue de la loi » et de propager l’enseignement bouddhiste dans le monde. Son enseignement se transmit oralement pendant trois à quatre siècles avant d’être couché dans les textes du canon pali.
Le titre de Bouddha (en sanskrit buddha, « éveillé », participe passé passif de racine sanskrite budh-, « s'éveiller ») lui a été accordé plus tard par ses disciples. Il est également connu comme un Tathāgata, « celui qui est venu/allé ainsi prêcher la bonne Loi » (dharma).

http://fr.wikipedia.org/wiki/Boudhisme
Le boudhisme:
Ses adeptes le présentent comme une philosophie. Mais c'est avant tout une religion qui se préoccupe du devenir après la mort mort et même avant la vie:
Les renaissances Réincarnation bouddhiste.
À cause des trois poisons et de l'interdépendance, les hommes sont assujettis au Saṃsāra (le cycle des renaissances).  
Le « monde » (Loka) dans lequel ils renaîtront après leur mort dépendra de leur karma, c'est-à-dire de leurs actions passées. Cette renaissance ne fait donc que prolonger indéfiniment la souffrance (« la fatigue de remplir les cimetières » dit l'Assu Sutta8). Conformément à la philosophie bouddhiste, ce n'est ni le même, ni un autre qui renaît.
Ce n'est donc pas, comme dans le principe de la réincarnation, une âme immortelle qui se « réincarne ». En effet, la notion de réincarnation implique l’existence d’une âme immortelle qui entre et sort d’un corps et entre à nouveau dans un autre, mais, selon la croyance bouddhiste, il n’existe rien de tel. Ce qui subsisterait après la mort ne serait pas une « âme », mais une énergie psychique qui réapparaîtrait ensuite sous une autre forme lors de la renaissance (excepté pour celui qui a atteint le nirvāna).

Le Bouddha propose de se réveiller de ce cauchemar
, de chasser la confusion et l'illusion pour être illuminé par la réalité. Ainsi, la souffrance et le cycle karmique seraient brisés. Il définit le « but ultime » de son enseignement comme étant « la délivrance », le « dénouement », « la libération de la souffrance » ou nirvāna.
Article détaillé l'éveil  : Bodhi.
Le bouddhisme est une voie individuelle dont le but est l'éveil, par l'extinction du désir égotique et de l'illusion causes de la souffrance de l'homme. L'éveil est une base à l'action altruiste.

Doctrine 

Le Dharma est l'ensemble des enseignements donnés par le Bouddha qui forment le Canon Pali. Mais la définition du terme peut changer en fonction du contexte et peut signifier « ce qui est établi », « la loi naturelle », « la loi juridique », « le devoir », « l'enseignement » voire « l'essence de toute chose ».

Les trois joyaux : Trois Refuges.

Dans le bouddhisme, « prendre refuge dans les trois joyaux »,
 le Bouddha,
le Dharma (l'ensemble des enseignements)
et la Sangha (l'ensemble des pratiquants, voir plus bas), est une cérémonie par laquelle on devient bouddhiste.


  1. La vérité de la souffrance : toute vie implique la souffrance, l'insatisfaction ;
  2. la vérité de l'origine de la souffrance : elle repose dans le désir, les attachements ;
  3. la vérité de la cessation de la souffrance : la fin de la souffrance est possible ;
  4. la vérité du chemin : le chemin menant à la fin de la souffrance est la voie médiane, qui suit le noble sentier octuple.

Les trois caractéristiques de l'existence

  • L'impersonnalité : il n'y a rien dans le monde qui ait une existence indépendante et réelle en soi.
  • L’impermanence : tout est constamment changeant dans les phénomènes, on ne peut absolument rien y trouver de permanent.
  • L'insatisfaction ou souffrance : aucun phénomène ne peut nous satisfaire de manière ultime et définitive.
Ces trois caractéristiques de l'existence conditionnée, qui se retrouvent également dans les quatre sceaux de la philosophie bouddhiste, sont universelles, valides en tous temps et en tous lieux, et pourraient être reconnues par une vision directe de la réalité. Le nirvāna, n'étant pas conditionné, échappe aux caractéristiques de souffrance et d'impermanence (il est cependant impersonnel, il n'y a donc "personne" en nirvāna).

 Trois Poisons.
Le bouddhisme considère qu'il existe trois poisons pour l'esprit :
Certaines écoles en ajoutent deux : la jalousie et l'orgueil.
Selon le Bouddha, les causes de la souffrance humaine peuvent être trouvées dans l'incapacité à voir correctement la réalité. Cette ignorance, et les illusions qu'elle entraîne, conduisent à l'avidité, au désir de posséder davantage que les autres, à l'attachement et à la haine pour des personnes ou des choses.
Sa philosophie affirme que la souffrance naît du désir ou de l'envie. C'est en les supprimant tous deux qu'il serait parvenu au nirvāna.
La roue des renaissances

Les douze liens interdépendants

Article détaillé : Coproduction conditionnée.
Les douze liens interdépendants décomposent le cycle des renaissances selon des liens conditionnés dépendant l'un de l'autre.
  1. L’ignorance (avidyā) : L’ignorance de la loi de cause à effet et de la vacuité. L'ignorance produit le karma.
  2. Le karma (les saṃskāras) : Somme des actions (conditionnées) du corps, de la parole, et de l'esprit, qui produisent la conscience.
  3. La conscience (vijñāna) : La conscience produit le nom et la forme.
  4. Le nom et la forme (nāmarūpa) : Le nom et la forme produisent les six sens.
  5. Les six sens (Ṣaḍāyatana) : Les six sens (toucher, odorat, vue, ouïe, goût, mental) permettent l'apparition du contact.
  6. Le contact : Des six sortes de contacts (tactile, odorant, visuel, auditif, gustatif, mental) découlent les 6 sensations.
  7. La sensation (vedanā) : Les sensations agréables produisent l'attachement (désir ou soif).
  8. La soif (tṛṣna) : Le désir d'obtenir des sensations agréables produit la saisie, l'attachement.
  9. La saisie (upādāna) : Appropriation des objets désirables qui produit le devenir.
  10. Le devenir (bhava) : L'appropriation par la saisie produit la force du devenir, qui conduit à la (re-) naissance.
  11. La naissance (jāti) : La naissance est la condition qui produit vieillesse et mort.
  12. La vieillesse et la mort (jarāmaraṇa) : La vieillesse et la mort sans pratique de libération n'éliminent pas l'ignorance

Le noble sentier octuple

Article détaillé : Noble sentier octuple.
La roue du dharma avec les 8 rayons représentant les huit membres du sentier octuple
Les huit membres du noble sentier octuple (ariyāṭṭaṅgika magga) sont :
  1. La compréhension juste (Sammā diṭṭhi)
  2. La pensée juste (Samnā saṅkappa)
  3. La parole juste (Sammā vācā)
  4. L'action juste (Sammā kammanta)
  5. Le mode de vie juste (Sammā ājiva)
  6. L'effort juste (Sammā vāyāma)
  7. L'attention juste (Sanmā sati)
  8. La concentration juste (Sammā samādhi)
Au lieu de "juste" on lit parfois "complet" ou "total".

Les quatre incommensurables

Articles détaillés : Quatre incommensurables et Samatha bhāvanā.
Les quatre conduites ou sentiments pieux (brahmavihāras) sont aussi appelés les quatre incommensurables car ils pourraient être développés indéfiniment. Cultivées sans l'intention de mener tous les êtres à la libération ultime, ces quatre intentions conduisent à une renaissance dans le monde céleste de Brahmā ; développées avec le désir de mener tous les êtres à la libération ultime, les quatre conduites deviennent alors « incommensurables » et conduisent à « l'éveil parfait ».
Il s'agit d'émotions positives qui pourraient être développées par des pratiques appropriées :
Ponlop Rinpoché illustrant le principe de vacuité

La vacuité

Article détaillé : Vacuité.
Dans le Theravāda, la vacuité (Shûnyatâ) signifie qu'aucune chose n'a d'existence propre9 (elles ne semblent exister que par interdépendance). Il existe une méditation vipassanā qui est la contemplation de cette vacuité.
Mais le concept de vacuité, exposé par la littérature dite de la prajñāpāramitā, et Nāgārjuna, prend un autre sens avec le Madhyamaka. Le Madhyamaka reconnaît l'enseignement de l'interdépendance mais il considère cette roue de la vie elle-même comme vacuité.

Les trois corps (ou kāyas) de Bouddha

Article détaillé : Trikāya.
Le Canon pāli désigne trois corps de Gautama Bouddha :
  • son corps formel fait des quatre éléments (pāli caturmahābhūtikāya), soit le corps historique de Gautama.
  • le corps mental (pāli manomayakāya) par lequel Gautama se rendait dans les royaumes divins
  • le corps de la doctrine (pāli dhammakāya), l'ensemble des enseignements, qui demeurent un certain temps après la mort de Gautama.
Le concept prend de l'importance dans l'école Sarvāstivādin. Mais il acquiert par la suite une signification fort différente.
En effet, dans le Mahāyāna, les Trois corps, manifestations d'un Bouddha, ne sont pas des entités séparées mais des expressions de l'ainsité (tathāta) qui sont une. Ils y sont respectivement :

L'éthique bouddhiste et les préceptes

Sangha de Ajahn Chah
Dans le bouddhisme, l’éthique est basée sur le fait que les actions du corps, de la parole et de l’esprit ont des conséquences pour nous-mêmes et pour ce qui nous entoure, les autres comme notre environnement. Il y a deux sortes d’actions, les actions kusala (mot pali signifiant sain, habile, favorable, positif) et les actions akusala (malsain, malhabile, défavorable, négatif).
L’éthique bouddhique propose donc à l'être humain de prendre conscience des états d’esprit dans lesquels il se trouve et à partir desquels il agit, parle, pense et à devenir ainsi responsable tant de ses états d’esprit que des conséquences de ses actions. La pratique de l'éthique est donc une purification du corps, de la parole et de l'esprit.
Elle se décline sous forme de préceptes - les cinq préceptes et les dix préceptes sont les plus fréquemment rencontrés - qui ne sont pas des règles absolues mais des principes, des guides de comportement éthique. L'application de certains d'entre eux varie selon les personnes mais aussi selon les traditions.
Ces préceptes sont le plus souvent présentés sous une forme négative en tant qu'entraînement à ne pas faire quelque chose, mais les textes canoniques font aussi référence à leur formulation positive en tant qu'entraînement à faire le contraire.

Les cinq préceptes

Les cinq préceptes, communs à tous les bouddhistes (laïcs et moines) de toutes les traditions, sont :
  • S'efforcer de ne pas nuire aux êtres vivants ni prendre la vie (le principe d'ahimsâ, « non-violence »10),
  • S'efforcer de ne pas prendre ce qui n'est pas donné,
  • S'efforcer de ne pas avoir une conduite sexuelle incorrecte ─ plus généralement garder la maîtrise des sens,
  • S'efforcer de ne pas user de paroles fausses ou mensongères,
  • S'efforcer de s'abstenir d'alcool et de tous les intoxicants.

Les dix préceptes

Les dix préceptes se retrouvent dans plusieurs textes canoniques (par exemple le Kûtadana Sutta, dans le Dīgha Nikāya)11.
Les dix préceptes sont :
  • S'efforcer de ne pas nuire aux êtres vivants, ni retirer la vie,
  • S'efforcer de ne pas prendre ce qui n'est pas donné,
  • S'efforcer de ne pas avoir une conduite sexuelle incorrecte ─ plus généralement garder la maîtrise des sens,
  • S'efforcer de ne pas user de paroles fausses ou mensongères,
  • S'efforcer de ne pas user de paroles dures ou blessantes,
  • S'efforcer de ne pas user de paroles inutiles,
  • S'efforcer de ne pas user de paroles calomnieuses,
  • S'efforcer de ne pas avoir de convoitise,
  • S'efforcer de ne pas user d'animosité,
  • S'efforcer de ne pas avoir de vues fausses.
Sous leur forme positive, ce sont :
  • Avec des actions bienveillantes, je purifie mon corps,
  • Avec une générosité sans réserve, je purifie mon corps,
  • Avec calme, simplicité et contentement, je purifie mon corps,
  • Avec une communication véritable, je purifie ma parole,
  • Avec des paroles utiles et harmonieuses, je purifie ma parole,
  • Avec des mots bienveillants et gracieux, je purifie ma parole,
  • Abandonnant la convoitise pour la tranquillité, je purifie mon esprit,
  • Changeant la haine en compassion, je purifie mon esprit,
  • Transformant l’ignorance en sagesse, je purifie mon esprit.
(Dans cette formulation positive, les 6e et 7e préceptes « négatifs » sont regroupés en un seul).
Ces dix préceptes ne sont pas à confondre avec une autre liste de dix préceptes, plus particulièrement destinée aux moines (d'où sa description dans le Vinaya Pitaka et non dans les suttas), et qui correspond aux cinq préceptes plus les suivants :
  • S'abstenir de consommer de la nourriture entre midi et l'aube,
  • S'abstenir de chant, de danse et d'assister aux spectacles,
  • S'abstenir de parfums, de cosmétiques et d'ornements,
  • S'abstenir d'une haute ou luxueuse literie,
  • S'abstenir d'accepter de l'or ou de l'argent.
Contrairement aux autres préceptes, ces cinq derniers préceptes sont plus des règles de vie que des principes éthiques.

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