09/05/1971

Domitien 81-96

dernier des 3  Flaviens
http://fr.wikipedia.org/wiki/Domitien
Au début du règne Domitien se montre libéral et juste. Il est loué pour son sens de la justice, de la religion10. Cependant son naturel inquiet, sa tendance à voir des complots partout, sa violence et son autoritarisme assombrissent la fin de son règne. Sa démesure — il se fait appeler seigneur et dieu, empereur très saint et même parfois Jupiter — indispose le Sénat11. Cette tendance s'aggrave après la conjuration de 89. Il met à mort quelques sénateurs et Romains distingués, Helvidius Priscus, Cerealis, Arulenus Rusticus, ainsi que ses propres cousins Sabinus, Clemens, et s'empare de leurs biens. Il ordonne une cruelle persécution contre les chrétiens, qui refusent de contribuer à la reconstruction du temple du Capitole. Il proscrit les philosophes, entre autres Épictète et Dion Chrysostome, ainsi que les historiens, dont il craint les jugements sévères.
Dans ce contexte troublé un complot se noue et implique l'impératrice elle-même, ainsi que le préfet du prétoire Petronius Secundus, son chambellan et quelques sénateurs. Domitien est assassiné dans son palais le 18 septembre 96. Selon Suétone12, Stephanus, l'intendant de Domitille, lui remet un billet lui annonçant une conspiration contre lui et, pendant que Domitien en découvre stupéfait le contenu, Stephanus sort un couteau d'un bandage de laine qu'il portait depuis plusieurs jours pour cacher les soupçons et frappe l'empereur au bas-ventre. Celui-ci saisit son agresseur et engage un combat au corps à corps à même le sol, tentant, malgré une blessure au doigt, d'arracher les yeux de Stephanus. Surgissent alors Clodianus, un corniculaire, Maximus, un affranchi de Parthenius et Satur, le décurion des gardes de la chambre, accompagnés de gladiateurs, et lui portent sept coups de poignard supplémentaires.
Selon Suétone, à la nouvelle de son assassinat, le Sénat romain se hâte de faire disparaître toute trace de Domitien en prononçant sa damnatio memoriae13. Sa mort provoque d'ailleurs une crise militaire grave car il était populaire dans l'armée. Son successeur, Nerva, nommé par le Sénat, ne peut empêcher les prétoriens de tuer ses assassins (à qui pourtant, indirectement, il doit son trône même s'il est étranger au complot) et doit compter avec des révoltes dans les légions de Germanie et du Danube. Son habileté est alors de nommer comme successeur un officier unanimement respecté par la troupe, Trajan.


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