20/06/1972

Février 1943 Création du STO

 La Relève et le STO

Le Chagrin et la Pitié de Marcel Ophuls se termine sur un extrait de film d'archives du chanteur Maurice Chevalier qui tente de justifier un concert qu'il donna en Allemagne nazie. Il faut comprendre, déclare-t-il, avant de nous proposer une interprétation de Sweeping the Clouds away, que cette visite n'avait pas pour but de divertir les troupes allemandes mais de donner du courage aux prisonniers français d'un camp de concentration. 

21 mars 1942 La Relève
3 ouvriers qualifiés contre un prisonnier.
A la fin de l'année, les effectifs exigés (250 000) ne sont pas atteints, les allemands vont décider la création du STO. http://www.affiches-memorial.unicaen.fr/cindoc.web/memorial/dossier1b.htm
Quatre " Aktions Sauckel ", c'est-à-dire quatre plans de réquisition de main-d'oeuvre sont successivement mis en service.
4 septembre 1942 loi sur l'orientation de la main-d’œuvre. Elle prévoit le recensement de tous les hommes de 18 à 50 ans et des femmes de 21 à 35 ans, "pour effectuer tous travaux que le Gouvernement jugera utiles dans l'intérêt supérieur de la nation". En fait, elle est l'instrument indispensable à l'organisation des réquisitions : chaque travailleur est "trié" selon son âge, son statut familial et surtout ses compétences professionnelles. Le monde de la métallurgie et de la sidérurgie sont directement visés par ce premier plan.
En janvier 1943, Sauckel décide de la deuxième opération et réclame 500 000 travailleurs dont 250 000 destinés à l'Allemagne.
16 février 1943 le Service Obligatoire du Travail (S.O.T.) appelé STO.
Basée sur le principe du service militaire, elle autorise la réquisition de trois classes d'âge : 1940, 1941, 1942 pour une durée de deux ans. La classe d'âge 1922 fut la plus touchée, et les exemptions ou sursis initialement promis aux agriculteurs ou aux étudiants disparurent dès juin. Les filles étaient aussi théoriquement concernées, mais hors quelques cas individuels, elles ne furent jamais envoyées au STO Les réfractaires au S.T.O. sont si nombreux que les permissions sont suspendues. Elles reprennent finalement avec le système du cautionnement : le retour de l'ouvrier permissionnaire conditionne le congé d'un autre ouvrier resté sur place.
Seuls 170 000 travailleurs partent en Allemagne au titre du STO au lieu des 700 000 réclamés. En octobre 1943, le gouvernement Laval obtient la suspension de tout nouveau départ, mais les Allemands continuent les rafles policières. Au total, entre juin 1942 et juillet 1944, plus de 640 000 travailleurs français seront envoyés en Allemagne. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire