L'attaque de Mers el-Kébir est une attaque menée du au par la Royal Navy contre une escadre de la Marine nationale française dans le port militaire français de Mers el-Kébir, en Algérie. L'attaque est menée par le Royaume-Uni dans le cadre de l'opération Catapult, 15 jours après l'Appel du 18 juin, une semaine avant la remise des pleins pouvoirs à Philippe Pétain. La France et le Royaume-Uni n'étant pas en guerre au moment de l'attaque, elle marque une rupture entre les deux pays.
L’article 8 de l'armistice du 22 juin 1940 prévoyait de laisser la flotte française sous commandement français en lui imposant une stricte neutralité. Churchill était tout à fait au courant de ce point de la convention d'armistice signée quelques jours plus tôt. Néanmoins, il décida d'entreprendre cette opération. Le Royaume-Uni était alors seul devant l'ennemi allemand et italien.
L'attaque a été précédée d'un ultimatum, que l’amiral Somerville adressa au vice-amiral d'escadre Marcel Gensoul, lui disant de rejoindre la flotte britannique afin d'éloigner les navires français de la Méditerranée, les mettant ainsi hors de portée de l'ennemi, ou de les saborder, avec un délai de six heures pour commencer à s'exécuter. L’amiral ne se considérait pas en position de pouvoir prendre une telle décision, qui allait possiblement à l'encontre des termes de l'Armistice. Ne recevant aucune réponse positive, Somerville mit ses menaces à exécution.
L'attaque britannique, rapide et efficace, causa de lourdes pertes matérielles mais surtout humaines dans l'escadre française, faisant 1 295 morts chez les marins français. Les pertes les plus terribles étant celles du cuirassé Bretagne, qui chavira et coula en très peu de temps lors de l'attaque du 3 juillet, avec 977 morts.
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